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Parentalité Bienveillante : les blessures de l’enfance à ne pas ignorer

par | Fév 1, 2018 | Gestion des émotions, Tous les articles

La parentalité bienveillante : pourquoi est-ce si dur à appliquer ? Vous suivez plusieurs blogs pour parents, vous lisez des livres sur l’éducation positive, mais rien à faire : vous continuez à appliquer vos anciens comportements.

Vous criez pour vous faire entendre, vous punissez pour vous faire obéir, vous comparez votre enfant, et c’est la guerre pour le dîner … Ahh, comment on utilise la communication non-violente déjà ?!

… Finalement, vous vous sentez angoissé et votre relation avec votre enfant n’est pas au top.

Attendez un instant. Et si le problème n’était pas là où vous croyez ? 🤔

Parentalité bienveillante : pourquoi vous n’arrivez pas à l’appliquer

Nous avons tous, au fond de nous, une sorte de programme informatique qui s’est construit au fil des années par l’influence de nos parents, nos connaissances et nos expériences.parentalité bienveillante

Ce programme se forme dès notre naissance, quand nous commençons à interagir avec l’environnement.

Dans un monde idéal, nos besoins quand nous étions bébé auraient été comblés par nos parents (parfaits) qui, en tant que devins, auraient su détecter nos manques et nos frustrations pour les satisfaire systématiquement.

Ainsi, tout le monde serait parfaitement équilibré et émotionnellement épanoui une fois arrivé au stade d’adulte (ce qui vous permettrait d’être automatiquement des parents bienveillants).

Mais la réalité pour nous, simples êtres humains, est bien différente de ce monde de Bisounours, poneys et paillettes roses…

Les premières blessures de la petite enfance

Lors de notre naissance, notre cerveau est comme une éponge : malléable et près à absorber toutes les informations disponibles.

parentalité bienveillante

Il possède toutes ses neurones, mais les connections synaptiques y sont encore rares, elles sont amener à se former et s’accroître tout au long de la vie. Ce sont ces mêmes connections qui sont impliquées dans les processus d’apprentissage, elles forment la mémoire à long terme, et les habitudes que nous développons.

Au stade d’éponge, notre cerveau va ainsi s’adapter aux émotions des personnes qui nous entourent. Il mémorise en premier lieu les attitudes, réactions et émotions des parents qui sont les premiers êtres humains auquel le bébé se retrouve confronté.

Les parents jouent alors un rôle capital dans le développement de l’enfant durant les premières années.

Les enfants ont tendance à mettre leurs parents sur un piédestal. Combien de fois avez-vous entendu un enfant répondre « Parce que c’est maman qui l’a dit ».

Malheureusement, les parents ne sont pas des êtres parfaits et invulnérables. Ils transportent eux aussi leur bagage émotionnel et familial.

Même les parents les plus attentionnés au monde se retrouvent à faire des erreurs ou passer à côté d’un besoin de leur enfant. Ils ne le font pas volontairement, évidemment. Ils reproduisent simplement un schéma qui leur a été transmis par leurs propres parents.

Lorsqu’un besoin n’a pas été satisfait, qu’il soit grand ou petit, cela peut laisser une blessure. Ces blessures sont appelées traumatismes de l’enfance.

Les mauvais schémas : d’où viennent-ils ?

Ces traumatismes peuvent entraîner des schémas comportementaux répétitifs modifiant ainsi la personnalité fondamentale de l’individu et influant sur ses relations sociales. Puisque ces traumatismes ont lieu très tôt dans la vie de l’enfant, ils peuvent toucher différents aspects : le développement social, émotionnel, comportemental, cognitif ou moral.parentalité bienveillante

Si ces blessures ne sont pas identifiées puis traitées, il y a de grandes chances pour qu’elles soient transmises à la génération suivante (et vous empêchent d’appliquer une parentalité bienveillante …)

Il existe différents types de blessure que les parents peuvent subir ou faire subir à leur enfant :

  • La blessure émotionnelle : elle survient pendant la petite enfance lorsque l’enfant se retrouve au centre du monde. Il ne distingue pas encore la différence entre le monde extérieur et lui-même. Les limites n’ont pas encore été établies dans sa conscience. C’est pour cette raison qu’il va absorber toutes les émotions de ses proches. Il peut s’agir de sa maman anxieuse lors de l’allaitement, son papa qui rentre énervé le soir après son travail, ou encore un beau-père préoccupé par des soucis financiers. Tout ceci va être intégré par le bébé qui se sentira responsable du mal-être des personnes qui l’entourent.
  • La blessure physique : la plupart des parents comprennent que ce n’est pas bénéfique d’être violent vis-à-vis de son enfant, de mettre des gifles ou des fessées, mais certains le font quand même, on appelle ça de la violence éducative ordinaire (VEO). Il peut aussi s’agir d’événements passés inaperçu : piqure, bagarre, vaccin …
  • La blessure intellectuelle : la plus fréquente, lorsque l’enfant grandit. À ce stade, les parents sont censés aider l’enfant à devenir plus autonome, mais ce développement peut être entravé si les parents essaient de contrôler, blâment ou attendent la perfection de l’enfant. Certaines familles ont des règles tellement rigides que chaque manifestation individuelle de la part de l’enfant est perçue comme une menace et entraine des sanctions.

Ces blessures affectent chaque parent et être humain profondément

Suite à ces différentes blessures, chaque enfant d’une fratrie va occuper une place différente. On retrouvera le héros, le rebelle, l’enfant perdu, l’enfant modèle, le clown, etc.

Ces rôles acquis dans l’enfance vont avoir une influence sur le développement de leur personnalité.

On voit ensuite se développer certains traits de caractères, comme le perfectionnisme pour le héros, la colère pour le rebelle, une mauvaise estime de soi pour l’enfant perdu, le déni pour l’enfant parfait et enfin l’irresponsabilité pour le clown.

Un enfant dont les besoins ne sont pas satisfaits va chercher à les satisfaire par un autre moyen … souvent par un comportement inapproprié (pleurs, colères, cris etc.), alors qu’à l’inverse, un enfant dont les besoins sont comblés se sent bien intérieurement, adopte des comportements plus adaptés et coopère bien plus facilement.

D’autres schémas peuvent apparaître à partir de l’adolescence, une mauvaise estime de soi peut-être causée par des parents fixant de trop hautes attentes par exemple (notes, sport …).

Un adulte qui a l’impression de ne pas ressentir d’émotions est peut-être le résultat d’un parent qui lui a dit qu’il devait s’endurcir « Parce qu’on ne pleure pas quand on est un homme ». Plus les années passent, plus ces comportements vont s’ancrer profondément dans les connections neuronales du cerveau.

Déprogrammer les schémas toxiques et soigner ses blessures pour appliquer la parentalité bienveillante

Nous avons tous des bagages plus ou moins gros à porter.

Certains ont déjà fait du chemin sur la voie du développement personnel, d’autres non. Au quotidien, nous avons tendance à nous dire « Je ne prends que les mauvaises décisions », au lieu de regarder toutes les solutions qui se présentent devant nous.

Si vous êtes le problème, vous êtes aussi la solution ! Pas besoin d’aller bien loin, il suffit de regarder en nous.

Les trois étapes du développement personnel

Il existe trois stade où une personne peut se retrouver bloquer au cours de son développement : l’enfant blessé, l’adolescent et l’adulte mature.

De 0 à 5 ans

  • Se sent sans valeur
  • Besoin d’affection
  • Hors de contrôle
  • Cherche de l’attention
  • Idéalise son partenaire

De 6 à 18 ans

  • Se sent arrogant
  • Bloque ses besoins
  • Cherche à contrôler les autres
  • Cherche de l’intensité
  • Désillusion de son partenaire

Adulte émotionnellement mature et parent bienveillant :

  • Une estime de soi profonde
  • Communique ses besoins
  • Comportement flexible et modéré
  • Vit dans l’intégrité et l’harmonie
  • Dans la réalité avec son partenaire

À votre tour de vous poser la question : avez-vous montré des traits correspondant à l’enfant blessé ou l’adolescent récemment ?

Lorsque l’on réagit violemment en se renfermant sur nous-même, en perdant son sang-froid, en étant effrayé par quelque chose, c’est généralement le signe qu’une vieille blessure a été réveillée par un événement.

Avec ce genre de réactions, une régression se produit (enfant blessé ou adolescent). Il est important de noter que l’enfant blessé a tendance à intérioriser ce qu’il se passe alors que l’adolescent réagit contre l’événement.

Différentes manières de s’adapter

Tout le monde n’a pas la même façon de réagir aux évènements, ni la même capacité de résilience.

Certains s’attachent à leur bourreau, ce qui est comparable au syndrome de Stockholm. D’autres réagissent de manière neutre au traumatisme, ils deviennent hyper-vigilants. Il existe aussi la honte du traumatisme.

Certaines personnes peuvent compenser les dommages causés par le traumatisme en le « bloquant » par une addiction (nourriture, jeux vidéo, argent, réussite, drogue …). Il y a autant de manières de s’adapter qu’il y a d’êtres humains sur terre.

Ce qui compte ici ce n’est pas de se blâmer, mais de comprendre d’où viennent ces schémas nuisibles, prendre conscience de ce que nous portons en nous. Une fois identifiés, ces comportements peuvent être résolus petit à petit chaque jour en prêtant attention à nos réactions et à nos émotions.

En conclusion, pour revenir sur l’idée du programme informatique, on pourrait dire que tous ces schémas négatifs correspondent à des virus en nous. Ils se sont accumulés depuis notre naissance jusqu’à ce jour sans que personne ne s’en rende compte, de manière insidieuse.

Le développement personnel devient alors nécessaire s’il l’on veut accéder au stade d’adulte émotionnellement mature et de parent bienveillant. En ayant conscience de nos pensées, nos émotions et nos actions, cela nous permet de voir d’où ils proviennent, s’il s’agit vraiment de nous ou bien d’une réaction ancrée dans le passé.

Nous pouvons alors restaurer notre vrai nous, la personne réelle qui se cache derrière ces virus et ces bugs.

Appuyer sur le bouton « Nettoyer ». Bien sûr, la tâche n’est pas si simple et demandera des efforts pour corriger les dysfonctionnements, mais elle est réalisable (et ça en vaut la peine !).

C’est seulement à partir du moment où on commence à développer une relation honnête et compatissante avec soi-même que l’on peut commencer à expérimenter des relations équilibrées avec les autres et une parentalité bienveillante !

Alors, changeons le monde, un petit bout à la fois, en commençant par nous 😄

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