Ce n’est pas nouveau, quand un enfant veux quelque chose, il le veut et tout de suite !
Vous avez remarqué que votre enfant ne supporte pas d’attendre, il manque terriblement de patience et vous ne savez plus vraiment quoi faire pour évitez les cris et les pleurs ?
A la maison, c’est déjà assez fatiguant, mais quand votre petit bout pique une crise ou ne tient pas en place dans une salle d’attente ou au restaurant, vous devenez rouge et ne savez pas où vous mettre 😡
Pourtant, il n’y a pas de honte à avoir, la patience n’est pas une vertu innée, elle s’acquiert au terme d’un apprentissage durant l’enfance, et même toute la vie. Et dans l’histoire, le super prof de la patience, eh ben c’est vous.
A voir certains adultes, cet apprentissage n’a pas vraiment été intégré. Nous vivons dans une société qui va toujours plus vite et où chaque chose progresse de manière exponentielle. Le résultat ? La patience est une qualité de plus en plus rare et pourtant oh combien utile !
La patience permet de rester maître de ses émotions, diminue grandement le stress et l’anxiété et permet d’effectuer des tâches minutieuses.
Mais la chose la plus importante que la patience vous apporte, c’est la positive attitude ! Eh oui, avec un peu de patience et de réflexion, on réalise bien souvent que les petits tracas de la vie ont une solution toute simple, la patience c’est aussi savoir relativiser.
Alors, partant pour quelques astuces et conseils pour apprendre la patience à votre enfant ? Dans ce cas, on met de côté Facebook et ses mails, et on prend de quoi noter 😁
Mais pourquoi mon enfant est-il aussi impatient ?
Pourquoi les enfants ont autant de mal à patienter ? Est-ce une question d’âge ou de personnalité ? Les signaux qu’ils nous envoient sont-ils des signaux d’alerte face à un danger que nous ne saisissons pas toujours ?
Avant de mettre en pratique quelques astuces et jeux pour aider votre enfant à travailler sa patience, il est opportun de mieux comprendre comment fonctionnent ces mécanismes et les émotions qui en résultent.
Le processus d’apprentissage de la patience
La patience n’est pas innée, c’est un apprentissage. Chez les enfants, la notion de temps n’est pas toujours très nette, ils vivent dans le moment présent et ont du mal à se projeter dans le futur.
Il est donc nécessaire de toujours préciser la différence entre le non catégorique, et le oui plus tard en donnant des éléments temporels pour que l’enfant comprenne clairement la réponse que vous lui faites.
- « Nous allons passer à table » > « Nous allons passer à table dans 3 minutes »
- « Peux-tu ranger ta chambre ? » > « Range ta chambre maintenant s’il te plait »
Il y a un autre mécanisme chez l’enfant que l’on peut nommer « la toute-puissance infantile ». Un enfant ne saisit pas toujours la différence entre ses attentes et le monde réel. Les enfants voient un lien direct entre leurs désir et leur réalisation et ne prennent pas en compte les aléas, l’environnement et les moyens nécessaires pour réaliser ces désirs. Or ces aléas peuvent parfois empêcher leur réalisation.
L’enfant doit donc intégrer qu’il existe une réalité en dehors de soit même, le monde ne tourne pas autour de lui.
Comment les enfants abordent-il le fait d’attendre en fonction de leur âge ?
Avant 1 an, les enfants sont incapables de maîtriser leurs émotions et d’exprimer clairement leurs besoins. Quand un bébé pleure, il exprime un manque, un besoin non satisfait qui provoque chez lui un profond mal-être 😥
Pour un bébé, l’attente est insécurisante, elle provoque chez lui un sentiment de panique, de peur et de vulnérabilité. Cette expérience peut être traumatisante si elle est prolongée, il est donc important d’essayer de répondre rapidement à ce besoin.
Entre 1 an et 3 ans, l’enfant maîtrise un peu plus ses émotions mais il a cependant des difficultés à se mettre à la place de l’autre, il n’a pas conscience des limites de sa personne. De plus, votre enfant n’a toujours pas la notion de temps, l’attente lui paraît souvent plus longue qu’elle ne l’est réellement.
Celle-ci provoque donc souvent des réactions intenses (et bruyantes). Pourtant, c’est à cet âge que débute l’apprentissage de la patience. En prenant le temps d’expliquer à votre enfant pourquoi il doit à attendre, celui-ci doit être capable de patienter quelques minutes.
A partir de 4 ans, la notion de patience est normalement intégrée. Votre enfant a gagné en autonomie et il est à présent capable de s’occuper seul. Si sa demande n’est pas urgente, il peut patienter !
Pensez cependant à toujours expliquer à votre enfant pourquoi vous ne pouvez pas vous occuper de lui dans l’immédiat, sinon il va penser que vous ne lui portez pas d’attention… et il trouvera une manière de se faire entendre (je suis prêt à parier que ce ne sera pas à votre goût !).
Apprendre à différencier besoin et désir
On ne répond pas de la même manière lorsque votre enfant vous exprime un besoin et un désir.
Comment faire la différence ?
Distinguer un désir d’un besoin est assez simple :
Tout ce qui va relever de l’ordre physiologique est un besoin auquel vous ne devez pas tarder à répondre : manger, boire, aller au toilettes…
D’autres besoins sont tout aussi important, mais votre enfant peut patienter un peu : besoin d’un câlin, d’écoute, de reconnaissance, de voir une personne…
Ensuite parmi, les désirs, on trouve tout ce qui n’est pas indispensable à l’enfant : envie d’une sucrerie, d’un jouet, de sortir voir ses copains, de regarder la télévision… Ces demandes ne sont pas des priorités.
Attention, cela ne veut pas dire qu’il faut refuser chaque désirs de votre enfant, cela signifie qu’il peut attendre avant de le voir se réaliser.
Pour résumer, le besoin demande une réponse rapide tandis que le désir peut attendre ou ne pas être satisfait.
Attention à la formulation employée par votre enfant : lui-même ne fait pas la distinction entre besoin et désir. Il peut par exemple réclamer des sucreries, il exprime donc un désir car les bonbons ne lui sont pas nécessaires.
En revanche, son besoin réel dans ce cas de figure c’est celui de manger, votre enfant a faim. Il faut donc apprendre à écouter et à déchiffrer le langage de votre enfant.
La frustration liée à l’impatience de votre enfant est-elle une bonne chose ?
Quand votre enfant formule une demande, il s’attend à ce que celle-ci soit satisfaite. Si ce n’est pas le cas ou s’il doit patienter avant d’obtenir quelque chose, cette attente va générer une frustration.
La frustration peut être caractérisée par une crise ou de violentes émotions. Cependant, cette frustration n’est pas une mauvaise chose, il suffit simplement de ne pas pousser trop loin les limites de votre enfant.
En effet, que ce soit en réponse à un besoin ou à un désir, une réponse rapide de votre part va renforcer le lien d’attachement sécuritaire que votre enfant lie avec vous.
En mettant beaucoup de temps à répondre à ses attentes vous affectez de manière néfaste la confiance que vous porte votre enfant. Il aura l’impression que vous ne le considérez pas, qu’il n’a pas d’importance.
Pour autant, il ne faut pas céder à tous ses caprices car la frustration générée par la patience lui est très bénéfique.
Celle-ci favorise sont bon développement, lui apprend à vivre en société et lui inculque également des valeurs de travail et de mérite. Par ailleurs, l’ennui et l’impatience favorisent la créativité et stimule l’imaginaire de l’enfant. Votre enfant apprend donc à s’adapter, à être autonome et à répondre lui-même à ses propres besoins.
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Un article complémentaire : « Enfant turbulent – Comment le calmer et le faire écouter »
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Quel comportement adopter face à l’impatience de son enfant ?
A présent nous allons vous donner les 7 comportements à adopter pour aider votre enfant à canaliser son impatience.
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Expliquer
Vous devez expliquer calmement à votre enfant pourquoi il ne peut pas obtenir immédiatement ce qu’il demande. Votre enfant a plus ou moins la capacité de comprendre pourquoi il doit patienter.
Par exemple s’il vous réclame des bonbons à 19h, expliquez-lui que le repas est bientôt prêt, qu’on ne mange pas des sucreries avant le repas, mais que s’il le souhaite, demain pendant le cinéma, il pourra avoir quelques bonbons.
Ou bien, si il veut absolument un jouet dans un magasin, vous pouvez lui expliquer que c’est un jouet qui coûte cher (« Regarde tous les chiffres! ») et que ce sera pour une occasion spéciale : « Tu peux le mettre sur ta liste pour le Père Noël si tu veux. ».
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Compatir
Montrez à votre enfant que vous avez entendu sa demande, que vous comprenez ce qu’il ressent afin qu’il n’ai pas l’impression que vous ne lui prêtez pas attention.
Par exemple : « Je comprend que tu veuilles regarder la télévision, je sais que tu t’ennuie et que tu en as marre d’attendre, mais tu as déjà regardé 2h aujourd’hui et c’est suffisant, tu regarderas demain. Si tu veux, je fini la lessive et on va se promener dehors, ça te dit ? »
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Proposer une alternative
Comme dans les exemples précédents, votre enfant comprendra plus facilement votre refus ou acceptera plus facilement de patienter si vous lui proposer une alternative plutôt qu’un refus catégorique. Vous pouvez lui proposer une activité pour patienter ou bien même lui proposer d’être votre assistant.
Par exemple : « Je sais que tu as faim, mais le repas n’est pas encore prêt, si tu veux pour aller plus vite, tu peux mettre la table ! ».
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Mettre en place une routine
La routine a quelque chose de rassurant pour un enfant. Si vous prenez l’habitude d’avoir toujours les mêmes activités et comportements, votre enfant comprendra plus facilement les raisons qui exigent de lui de la patience. Vous pouvez prendre l’habitude de lui expliquer le déroulement de la journée tout les matins ou le déroulement de la soirée quand il rentre de l’école, pour qu’il assimile mieux son environnement.
Vous pouvez aussi lui expliquer l’ensemble des choses qui vont se dérouler avant que sa demande ne soit satisfaite afin qui appréhende mieux son espace temps.
Par exemple : « Je ne peux pas jouer avec toi, tu vois que je suis occupé. Je fini de faire à manger, on dîne quand maman rentre, tu prends ta douche et ensuite on fera un jeu de société tout les trois pendant une heure, d’accord ? »
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Valoriser & récompenser
Pensez à toujours encourager votre enfant lorsqu’il fait preuve de patience, montrez lui que vous êtes fier(e) qu’il se soit bien conduit.
Par exemple : « Tu as vraiment été patient et sage chez le docteur, je suis fière de toi ! »
Ou bien : « Comme tu es resté jouer calmement pendant que je faisais à manger, tu pourras rester un peu avec nous devant la télé ce soir ».
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Donner un repère visuel
Dès que votre enfant commence à apprendre à lire l’heure, achetez lui une montre pour qu’il appréhende la notion du temps et que celle-ci devienne une référence.
Si votre enfant est trop jeune, vous pouvez coller des image sur votre horloge afin de lui dire : » On va prendre la douche quand la grande aiguille est sur la pomme ». Vous pouvez aussi utiliser un minuteur.
Nous vous conseillons d’acheter un calendrier à votre enfant et d’y coller des autocollant pour qu’il se repère mieux dans les jours.
Enfin, si votre enfant a toujours un peu de mal, vous pouvez utiliser des événements comme point de référence : » Quand papa rentre, on mange », « Dans deux dodos, c’est le week-end ».
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Organisez-vous
Si vous savez que votre enfant va devoir patienter à un moment dans la journée (sortie, restaurant…), n’oubliez pas le doudou, un livre, les crayons et un encas.
Ce sont les 4 indispensables pour que votre enfant ait un minimum de quoi s’occuper . Il vaut mieux prévenir que guérir.
Activités et astuces pour travailler la patience de son enfant
Maintenant, voici les jeux et astuces que nous aimons chez Petit Pousse pour aider les enfant à être plus patient. A vous de jouer 😉
A la maison :
- Mettre des autocollant sur l’horloge : Cela permet à votre enfant d’avoir un repère visuel, vous pouvez donc lui faire anticiper son temps d’attente. Vous pouvez aussi vous en servir pour délimiter le temps d’une activité (la télé par exemple).
- Installer un calendrier : Le calendrier est un objet personnel sur lequel votre enfant va pouvoir s’appuyer pour anticiper les événements. Plus besoin pour vous de toujours tout expliquer, demandez lui de regarder lui même son calendrier, votre enfant gagnera en autonomie.
- Le faire participer aux activités : C’est tout bête, mais les enfants sont sans cesse en demande pour participer et aider. En mettant la table, en aidant à cuisiner, le temps passe plus vite pour lui !
- Organiser un planning : Comme dit précédemment, instaurer une routine et rappeler le déroulement des événements à venir permet à votre enfant de prévoir mentalement sa journée.Certaines habitudes vont devenir des réflexes et votre enfant sera moins demandant : la télé c’est juste le matin, la console c’est après la douche, les bonbons c’est jamais avant le repas…etc.
- Faire une activité collective avec un seul outil : un bon moyen d’apprendre à être patient car votre enfant va devoir attendre avant de pouvoir agir. Cela peut se faire pour une peinture ou pour un sport par exemple.
- Chapeau chef : Ce jeu se joue à tour de rôle. La personne qui porte le chapeau sur sa tête est le chef, tous les autres doivent imiter ses gestes, et on change toutes les 2 minutes.
- Le bâton de parole : Quand votre enfant n’est vraiment pas attentif ou ne veut pas vous écouter, saisissez vous du bâton de parole. Seule la personne qui possède le bâton a le droit de parler. Une fois que vous vous êtes exprimé, laissez lui le bâton pour qu’il puisse vous répondre. Les échanges se feront plus calmement de cette manière.
- Le puzzle : Rien de tel pour apprendre à être patient, vous en trouvez pour tous les âges et pour tous les goûts.
Au restaurant :
- Renseignez vous sur le restaurant : avant de vous rendre dans un restaurant, renseignez vous sur les services qu’il propose pour vos enfants (espace de jeux, menu enfant, chaise haute…). Si le personnel se montre avenant avec vos enfants, vous passerez sûrement un bon moment.
- Prenez l’air : Si votre enfant ne tient pas en place, vous pouvez toujours faire une pause et aller vous dégourdir les jambes dehors. Une petite dizaine de minutes pour une promenade et votre enfant sera de nouveau apte à finir son repas calmement.
- Faîtes lui plaisir : Le restaurant, c’est un moment de fête pour tout le monde, si vous, vous vous autorisez un cocktail, lui a bien le droit à une assiette de frites. L’apprentissage de l’équilibre alimentaire se poursuivra à la maison.
- Respecter ses horaires : Si votre enfant déjeune habituellement à 12h, ne réservez pas le restaurant pour 13h, autrement il risque d’être insupportable une heure avant le repas.
- Dessiner, colorier : N’oubliez pas d’apporter des feutres, des crayons pour qu’il puisse passer le temps
- Jeux de cartes : Petit et pratique, il permet aussi à votre enfant de ne pas s’ennuyer.
- Pliage de serviette : achetez un livre sur les origami et transformez avec votre enfant vos serviettes en animaux rigolos !
- Devine ce que je mange : amusez vous à trouver ce que votre voisin va ou a déjà commandé.
En voiture :
- Prévoir des jeux, des livres : Pour les petits et les longs trajets, c’est toujours la meilleure recette contre l’impatience.
- CD de musique : Laissez votre enfant choisir un CD de musique/une playlist avant de partir, cela lui permettra de s’occuper pendant une petite heure. Pour vous cependant, attention à ce que cela ne vous monte pas à la tête, prévoyez d’autres musiques !
- Prendre ce qu’il faut pour qu’il puisse dormir confortablement : Un cousin, une petite couverture. Si votre enfant dors, il ne s’impatiente pas.
- Apprendre une chanson : C’est parti, c’est l’heure du karaoké. Mettez la musique à fond et chantez avec votre enfant. Ensuite, à son tour de vous apprendre une chanson, comptine qu’il a appris à l’école.
- Le jeu des voitures : Chacun choisi une couleur de voiture, pendant 10 minutes, chacun compte le nombre de voiture de sa couleur, celui qui en a vu le plus a gagné.
- Devinette : Le jeux des devinettes marche toujours. L’un pose des question et l’autre choisi un objet environnent et répond par oui ou par non, et on échange les rôles.
Dans une salle d’attente :
- Prévoir des jeux, des livres : même si les salles d’attente en regorgent souvent, le fait que votre enfant ait son propre livre maintiendra davantage son attention et fera donc passer le temps plus vite.
- Évitez de prendre des rendez vous à des horaires où il est agité
- Tracer des lettres, formes dans son dos : Votre enfant est capable de reconnaître des formes simples vers 4 ou 5 ans, vous pouvez tracer avec votre doigt des lettres ou des formes simples. Ce jeu peut même finir en bataille de gilis !
- Jeu de l’objet manquant : Prenez 5 objets de votre sac à main par exemple et placez les devant votre enfant. Il doit fermer les yeux lorsque vous supprimez un objet et ensuite deviner lequel vous avez caché.
- Devine ce que c’est : Placez un objet dans les mains de votre enfant qui se trouvent derrière son dos, à lui de trouver ce que c’est par le toucher.
- Raconter ses rêves: Racontez à votre enfant ce que vous rêviez de faire lorsque vous étiez petit, racontez lui des anecdotes rigolotes ou des bêtises que vous avez fait, vous allez voir, ça va le passionner.
Et Voilà !
Vous avez à présent toutes les cartes en mains pour aider votre enfant à être plus patient. Maintenant, passez à l’action Choisissez 1 ou 2 astuces que vous allez pouvoir appliquer avec votre enfant dans les jours qui viennent.
Un peu de patience, juste avant de nous quitter, prenez quelques minutes pour profiter d’un « Mini Coaching » offert pour surmonter les difficultés de votre Petite Pousse …
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