En classe, les élèves peuvent être fatigués, avoir des problèmes de concentration et avoir du mal à fixer leur attention sur les tâches à réaliser. Ils peuvent être instables, excités et parfois fermés sur eux-mêmes. Quel enseignant n’a jamais fait ces constats dans son travail quotidien ?

Des difficultés d’apprentissage peuvent entraîner de mauvaises notes, et parfois une baisse de son estime et de sa confiance en lui, ce qui peut affecter ses relations et le reste de sa vie.

L’élève peut tomber dans le découragement, perdre sa motivation, ne plus croire en lui et se résigner à l’échec.

Aujourd’hui, le métier de l’enseignant ne se réduit plus seulement à transmettre de nouvelles connaissances, mais surtout à lutter contre les difficultés que les élèves pourraient éprouver, et les accompagner vers la réussite.

Dans ce nouvel article, nous allons voir comment dépasser les problèmes d’apprentissage et développer la concentration des enfants.

Améliorer et développer la concentration des enfants

Les causes de ces difficultés peuvent être multiples : trop de sollicitations, un manque de sommeil, un environnement familial complexe, et le stress.

Une étude a montré que l’angoisse de l’échec scolaire multipliait par plus de 2 le risque d’être en souffrance chez l’adolescent.

Le stress est un poison pour le cerveau et l’apprentissage

Avant d’être enregistrées durablement, toutes informations que l’on reçoit transitent d’abord par notre mémoire de travail.

Celle-ci traite et organise les données avant de les envoyer vers notre mémoire à long terme. Cette « mémoire flash », qui n’imprime que pendant 20 secondes et ne peut pas stocker plus de 9 informations à la fois, peut vite être saturée par le stress et l’agitation.

Et en cas de surcharge émotionnelle, on ne peut plus rien apprendre : le cerveau disjoncte. Je pense à ces élèves qui arrivent avec des tonnes de préoccupations, et les enseignants qui veulent leur transmettre des connaissances alors même que leur cerveau n’est pas disponible.

C’est pourquoi nous devons aller chercher cette disponibilité avant de vouloir transmettre quoi que ce soit aux enfants. Ces problèmes de concentration et d’attention se traduisent par des difficultés d’apprentissage, qui a leur tour entraînent des problèmes de confiance en soi et de dévalorisation de l’image de soi.

Et je vous laisse imaginer quel impact cela pourra avoir sur la réussite actuelle et future de ces jeunes. Nous nous construisons à travers nos expériences et à l’école plus les expériences seront positives et constructives plus elles contribueront à l’épanouissement et à la réussite des élèves.

D’où l’importance d’établir un bon contact avec les enfants, afin de construire une relation d’alliance, de confiance et de bienveillance.

3 outils pour améliorer et développer la concentration des enfants :

Pour faire face à ces difficultés de concentration et d’attention, je vous propose 3 outils d’aide à l’apprentissage :

• La respiration
• La relaxation et l’ancrage
• La visualisation

La respiration

C’est par la respiration que nous prenons, conservons ou rejetons les tensions. La moindre action, pensée, sensation ou émotion, modifie le rythme de la respiration.

Une grande respiration consciente inhibe 90 % de la sécrétion de noradrénaline, l’hormone du stress. Les exercices de respiration aident à prendre en charge sa respiration, à réduire le stress et à favoriser la concentration.

Les enfants font souvent l’erreur de respirer avec le buste, les épaules et le haut du corps. En réalité, il faut leur apprendre à respirer avec le bas du ventre, comme si l’air arrivait par dessous.

Un exercice amusant consiste à s’allonger, et à poser un livre sur le ventre des enfants. L’enfant doit alors vider toute son air et faire bouger le livre en inspirant, sans bouger ses épaules ou son dos.

La relaxation et l’ancrage

Se relaxer, c’est rechercher un relâchement musculaire. C’est aussi être attentif à ce que l’on ressent, prendre conscience des sensations.

Les exercices de relaxation incitent à se détendre, ce qui permettra de s’ouvrir aux autres.

L’ancrage est une technique qui permet de créer des états internes positifs, c’est un stimulus externe qui déclenche un état interne ou une réponse réflexe.

Par exemple, vous pouvez demander aux enfants de se plonger dans un souvenir agréable et d’utiliser un déclencheur (se toucher le pousse, une tape sur l’épaule, peu importe), à force de répéter l’exercice, les enfants vont associer l’événement agréable à ce geste, et il suffira d’utiliser ce geste pour se plonger dans un état de concentration, ou de joie.

La visualisation

C’est se représenter mentalement quelque chose que vous avez vécu ou non, c’est l’art de donner vie à ce qui n’existe pas, à ce que vous désirez voir se produire.

Ce sont des outils qui permettent de :

– Travailler sur soi : connaître son corps, ses ressources, ses besoins.

– Travailler son schéma corporel

– Travailler sa relation aux autres : le vivre ensemble : relations entre élèves, entre les élèves et le professeur.

– Travailler sur des objectifs pro ou perso

Avant un contrôle ou un test, je propose souvent aux enfants de s’imaginer dans la salle en train de faire le devoir. Je leur demande de visualiser le tableau, leur copie, les stylos, le bruit, la lumière.

Je leur propose ensuite d’imaginer des sensations positives : être très concentré, heureux, détendu …

Notre cerveau est génial : il ne fait pas de différence entre le passé, présent, futur, ou imaginaire.

On peut donc conditionner les enfants à être concentré et attentif, avant même d’entrer dans une classe.

Quels sont les effets ? Pour les élèves : les exercices proposés leurs permettent de mieux se connaître, d’apaiser leur agitation et d’être plus disponibles pour les apprentissages, de leur procurer un bien être physique et psychique.

Cela va améliorer les capacités d’écoute, l’attention, favoriser l’efficacité du travail scolaire, et permettra de prendre conscience de son corps.

N’oublions pas les enseignants/formateurs, qui en travaillant sur eux-mêmes obtiendront des résultats sur le plan personnel et professionnel.

J’ai pour habitude de dire : « On enseigne ce que l’on est »

Notre comportement induit souvent le comportement des élèves.

Quand, et comment organiser ces exercices en classe ?

Les exercices en classe se font sur des temps courts pour se relaxer et se concentrer, avant une activité ou entre deux activités.

Les exercices en classe peuvent se faire pour démarrer ou terminer une séance. Et selon l’effet recherché, on pourra par exemple :

– Proposer des exercices de relaxation le matin pour aider les élèves à être disponibles

– Proposer des exercices de respiration en rentrant de récréation ou en fin de séance

– Proposer des exercices de « recentration » entre deux activités, permet de faire une transition et de restimuler l’attention.

Développer la confiance en soi des enfants :

En pratiquant ces techniques, les élèves sont plus calmes, et avec un mental apaisé il est bien plus facile de se mettre à la tâche et de la réussir.

Ils peuvent mieux gérer leurs émotions et aller chercher les ressources dont ils ont besoin en utilisant la technique de l’ancrage. A long terme, il s’agit aussi de construire un état d’esprit plus positif et d’activer la confiance en soi.

Cette confiance si nécessaire pour oser, entreprendre des projets et réussir.

Avec les élèves, je travaille aussi leur réussite aux examens en pratiquant la visualisation.

Cette technique que tous les plus grands sportifs utilisent et qui deviendra une compétence que les jeunes pourront utiliser tout au long de leur vie.

Et pour les accompagner dans leur processus de réussite, d’autonomie et de responsabilisation, je leur donne un livret : un carnet pour connaitre et clarifier leur objectif, connaître leur profil d’apprentissage, savoir ce qui les motive, prendre conscience de leurs habitudes positives et négatives, et surtout, pour réaliser qu’ils ont déjà pleins de réussites à leur actif !

Vous pouvez découvrir un carnet de ce type en cliquant juste ici.

Cet article arrive à sa fin et je souhaiterais vous partager mon rêve. Mon rêve est de contribuer à la diffusion des techniques présentées ci-dessus et des méthodes de développement personnel. Enseignées à l’école, elles développeraient la confiance en soi, l’autonomie, la responsabilisation, le bien-être, et la gestion des émotions.

Je suis convaincue que notre rôle d’éducateur ou d’enseignant est d’apporter les bonnes conditions comme la bienveillance et l’empathie, pour que les jeunes gardent ou retrouvent le plaisir d’apprendre, et surtout qu’ils ne le perdent jamais.

Parmi les compétences à développer au XXIème, la capacité à apprendre tout au long de sa vie par soi-même me paraît incontournable.

Merci d’avoir lu cet article jusqu’au bout. Pour continuer à développer la concentration de vos Petites Pousses, découvrez sans tarder les méditations d’Oscar et le grimoire …

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