Parmi la multitude de matières que les enfants apprennent à l’école, à aucun moment on ne leur apprend à mieux communiquer avec les autres. C’est pourtant une compétence essentielle dans la vie : en classe, au travail, entre amis, etc.
Et pour cause : il est impossible de ne pas communiquer. Même si vous restez assis sans rien dire à une réunion, cette attitude sera interprétée et jugée par les personnes présentes.
Puisque l’école ne le fait pas, c’est à vous de montrer l’exemple à votre enfant en exerçant la communication non violente (CNV)
L’origine de la communication non-violente
Développée aux USA dans les années 60, par le docteur Marshall Rosenberg, la communication non violente s’inspire fortement des travaux de Carl Rogers (1902-1987), dont il a été l’élève.
Sur les traces de Gandhi, ce nouveau porte-parole de la non-violence aura l’occasion de tester l’efficacité de sa méthode auprès de diverses communautés américaines (école, institutions publiques) en prise aux conflits raciaux et socio-économiques de l’époque.
Le succès qu’il rencontre l’amènera alors à créer le Centre pour la Communication Non Violente à Sherman (Texas,) où il anime toujours des séminaires ouverts au grand public et aux organisations privées.
L’apparition en France de la CNV date de quelques années seulement, suite aux conférences d’un ancien avocat Thomas d’Ansembourg, auteur du célèbre « Cessez d’être gentil, soyez vrai ».
La communication non violente a fait ses preuves, et aujourd’hui je vais vous montrer comment l’utiliser en famille avec vos enfants pour deux raisons :
- La communication non violente vous permettra de rétablir le calme et l’harmonie à la maison en cas de conflit
- En apprenant à mieux communiquer, vous allez pouvoir montrer l’exemple à vos enfants et leur enseigner cette méthode
Appliquer la communication non violente (CNV) en famille avec ses enfants
Marshall Rosenberg construit la communication non violente sur 3 bases :
1) Observer
L’être humain a tendance à juger instantanément et interpréter tout ce que font les autres. Nous devons apprendre dans un premier temps à observer la situation et regarder concrètement les faits.
Nous ne sommes pas dans la tête des autres, nous ne savons pas ce qui les a poussés à agir, par conséquence évitons les jugements de valeur.
A éviter : « Tu es tout le temps en retard/désagréable ».
Préférez plutôt : « Nous avions rendez-vous à 18H. Il est 18H15. J’aurais aimé être averti de ton retard. »
2) S’exprimer
Ce qui est valable pour vous l’est aussi pour les autres, comment vos enfants peuvent-ils savoir ce que vous voulez si vous ne leur dites pas ?
Lorsqu’ils ne vous écoutent pas, ils n’ont pas conscience de mal agir, ils ne mesurent pas l’impact de leurs actions sur vous.
Prenez une grande respiration, observez la situation et exprimez votre ressenti.
Par exemple : « Les enfants, vous savez que c’est difficile pour moi de tout gérer à la maison, est-ce que vous pourriez ranger vos chambres pour m’aider, je sais que vous êtes suffisamment grand pour comprendre ».
3) Comprendre les besoins
3ème pilier de la communication non violente : derrière chaque émotion se cache un besoin satisfait (sentiment positif) ou insatisfait (sentiment négatif).
Les jugements que nous faisons sont simplement une projection de nos propres désirs ou de nos peurs.
Dans un premier temps, nous devons identifier ce qui motive nos actions et celles des autres.
Vos enfants s’agitent peut-être car ils ne se sont pas assez dépensés aujourd’hui ?
Vous vous mettez en colère à la maison car vous avez passé une mauvaise journée au bureau ?
En avoir conscience, c’est déjà une première étape pour améliorer les choses.
« Nous avons une bouche et deux oreilles, c’est pour écouter 2 fois plus que l’on ne parle »
Soyez-vous même avec vos enfants
Nous avons parfois l’impression qu’il faut se plier aux exigences des autres pour être aimé et accepté. Nous cédons aux caprices des enfants pour leur faire plaisir, mais nous en oublions notre propre volonté.
Nous essayons de correspondre à des rôles : le bon père, la bonne mère, le bon patron. Mais pouvons-nous être simplement nous-même avec nos forces et nos faiblesses ?
Faites-vous les choses parce que vous en avez réellement envie ?
Prendre soin de ses enfants ce n’est pas les prendre en charge, c’est avoir confiance en eux et en leurs capacités et les accepter pour ce qu’ils sont.
Certains parents aiment d’avantage leur projet de fils, c’est à dire la façon dont ils aimeraient voir leur enfant, que leur enfant lui-même.
Oser dire NON plus souvent
Dire non aux autres, c’est se dire oui à soi-même. Car chaque chose que vous ne faites pas vous permet de faire autre chose.
Commencez par refuser de petites choses qui ne vous plaisent pas : débarrasser à la place de vos enfants, jeter les poubelles …
Le non doit être expliqué et dit dans le respect. Il ne signifie pas s’énerver et crier sur les autres. Au contraire : il montre que vous avez confiance en vos enfants pour faire ce qui doit être fait.
Quand les autres vous disent non à leur tour, vous ne devez pas le prendre personnellement. Essayez de comprendre la raison et de voir si c’est justifié. Dans tous les cas, respectez le choix des autres.
Bien gérer sa colère
Exprimer et entendre la colère peut être difficile. C’est une émotion très puissante qui agit comme un signal d’alarme : c’est le moment de s’écouter et de comprendre ce qui ne va pas.
Si l’on sent la colère monter, mieux vaut respirer profondément et se taire quelques minutes. En criant, notre interlocuteur risque de se braquer et de ne pas nous entendre.
La colère n’est pas mauvaise en soi, tant qu’elle n’est pas mal orientée, et qu’elle ne s’exprime pas en dépit de la communication saine.
Il faut l’accepter et comprendre d’où elle vient. Peut-être de la jalousie, un manque de compréhension, ou même de la colère contre vous-même…
La comprendre, c’est la prendre en main.
Prendre vos responsabilités et en donner à vos enfants
En entreprise par exemple, il est important de prendre ses responsabilités : ne remettez pas la faute sur les autres. Si vous avez fait une erreur, assumez-la et proposez des solutions.
Avec vos enfants, vous devez définir les responsabilités de chacun et les conséquences en cas de manquement.
Prenez 5 minutes pour leur expliquer que c’est vous qui vous occupez de certaines tâches comme la cuisine, le linge et les courses. Mais en contre-partie, donnez leurs certaines missions à accomplir : débarrasser la table à tour de rôle, lancer la machine, vider les poubelles.
Vous pouvez accrocher un tableau pour suivre les tâches effectuées par la famille. Si quelqu’un (vous ou vos enfants) ne finissez pas une tâche, alors vous devrez assumer les conséquences (nettoyer le jardin, payer le restaurant, vous excuser etc.).
L’idéal c’est de rendre ces tâches amusantes, pour cela vous pouvez en faire un jeu : chronométrer, battre des records, fixer des objectifs, donner des récompenses.
Vous avez maintenant les clés pour appliquer la communication non violente avec vos enfants et leur montrer l’exemple.
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