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Comment et pourquoi la MOTRICITE LIBRE aide bébé à grandir ?

par | Juil 19, 2018 | Education Alternative, Tous les articles

« Il est essentiel que l’enfant se découvre autant que possible. Si nous l’aidons à résoudre tous les problèmes, nous lui volons le plus important : son développement mental. » Emmi PIKLER

Pour commencer, qu’est-ce que la motricité libre ?

Comprendre la motricité libre

C’est un concept qui commence, doucement mais sûrement, à rentrer dans les mœurs, notamment dans les établissements qui accueillent des jeunes enfants. Contrairement aux croyances, ce concept de motricité libre n’est pas si récent. Il est né dans les années 60, inventé par une Pédiatre Emmi PIKLER, suite à de nombreuses années d’observation du tout-petit.

La liberté motrice consiste à laisser libre cours à tous les mouvements spontanés de l’enfant, sans lui enseigner quelques mouvements que ce soit.

Autrement dit, la motricité libre incite l’enfant à être maître de son développement en découvrant seul ses capacités motrices, grâce à ses 5 sens, en expérimentant de nouvelles positions, de nouvelles sensations et en persévérant.

Elle permet aux enfants d’acquérir plus de confiance puisque ce sont eux-mêmes qui construisent leur propre chemin. Elle favorise aussi leur esprit d’initiative et de création en essayant par exemple de trouver des solutions pour attraper un objet un peu éloigné et donc changer de position.

La motricité libre aide l’enfant à développer son autonomie

Elle favorise son développement physiologique naturel en respectant la tonicité et la maturité de ses muscles. Elle permet à l’enfant d’avoir une bonne connaissance de son corps et de ses limites.

Un enfant qui n’est pas libre de son corps se retrouve dans des situations qu’il ne maîtrise pas. Il ne se sent pas en sécurité et peut perdre son centre de gravité.

LES GRANDES ETAPES DU DEVELOPPEMENT MOTEUR :

  • Retournement dos/ventre puis ventre/dos
  • Rampage
  • 4 pattes
  • Passage en position assise
  • Passage en position debout
  • Acquisition de la marche autonome

Le bébé grandit et quand il se sent prêt ( c’est-à- dire qu’il a assez confiance en lui et que ses muscles sont matures), il passe à l’étape suivante.

Il y a en général moins de chutes, et l’enfant acquiert la confiance en soi, un sentiment de sécurité et de confort.

La psychanalyste Catherine BERGERET explique que « le bébé qui est libre de ses mouvements va construire sa capacité à être bien dans son corps et à se relier aux autres à l’âge adulte (…) Il pourra se séparer de ses parents plus facilement et prendre son élan autonome.

Le laisser explorer, toucher, sentir, mettre à la bouche en présence de l’adulte qui sait mettre des limites en douceur en prévenant des dangers, c’est lui permettre de mettre en œuvre toute sa sensorialité. C’est ce qui fera de lui une personne confiante en la vie. »

C’est bien beau tout ça en théorie, mais en pratique ça donne quoi ?

Appliquer la motricité libre :

Je suis intimement convaincue des bienfaits de ce concept qu’est la motricité libre car j’ai pu en observer les effets dans la cadre de mon travail en crèche. J’ai vu les différences entre un enfant grandissant en motricité libre et un enfant installé dans des positions qu’il ne contrôle pas lui-même.

J’utilise également ce principe avec ma Mini Pousse de 15 mois depuis sa naissance.

Au cours de mes années d’expériences en crèche, j’ai vu un certain nombre d’enfants grandir en motricité libre, et je peux vous dire que pour la plupart d’entre eux, les chutes étaient rares et maîtrisées. Ils avaient conscience et connaissance de leurs corps et avançaient chacun à leur rythme et en toute sécurité.

Il me semble important d’insister sur le fait que chaque Petite Pousse grandit à son rythme.

Les âges à chaque étape de développement donnés dans les livres ne sont que des indications et en aucun cas la réalité pour chaque enfant.

J’ai connu des enfants qui ont marché à 10 mois et d’autres à 18 mois, et ces derniers n’étaient absolument pas en retard. Ils avaient juste développé autre chose avant d’apprendre à marcher.

Certains enfants ne passeront pas par toutes les étapes et en « imagineront » d’autres.

Je me suis occupée d’une Mini Pousse qui n’a jamais fais de 4 pattes. Elle se déplaçait sur les fesses jusqu’à ce qu’elle se mette debout et se lâche. C’était sa façon à elle de grandir en motricité libre. Personne ne lui avait imposé cette façon de se déplacer.

J’ai connu une autre petite fille dont les parents n’avaient pas conscience de l’intérêt de la motricité libre. Elle a su marcher avant de savoir se mettre assise. Elle tenait très bien assise toute seule mais était incapable de se mettre seule dans cette position.

Si bien que quand elle tombait, elle ne savait pas se relever et se retrouvait dans une situation d’inconfort et d’insécurité totale. Il a donc fallu, avec l’accord et la collaboration de ses parents, prendre plusieurs petits temps afin de l’installer sur un tapis, allongée pour qu’elle apprenne par elle-même à acquérir la station assise.

Le rôle de l’adulte dans la motricité libre

La motricité libre ne veut pas dire laisser l’enfant seul, mais être présent, avoir un regard bienveillant, encourager, accompagner, guider, faire confiance. Il est important de le laisser faire et donc de ne pas faire à sa place. Lui montrer en lui expliquant les dangers et l’accompagner, le guider pour les éviter.

Sécuriser et aménager l’espace

Quelques petits exemples/conseils :

Dès la naissance, vous pouvez installer votre Mini Pousse sur un tapis au sol. Lui installer des hochets ou autres petits objets qu’il peut saisir sur un côté pour l’inciter à se tourner et à aller les chercher.

Quand il sait se tourner sur le ventre, il est intéressant de lui installer devant lui un miroir ou un livre debout pour l’encourager à lever la tête.

Vous pouvez installer une barre de traction (ou de rideau !) au mur à bonne hauteur pour l’aider à se mettre debout.

Proposez-lui une petite table et une chaise à sa hauteur pour qu’il apprenne à s’asseoir. Je vous conseille également d’éviter les trotteurs et d’installer votre enfant assis, calé entre des coussins, de le faire marcher en lui tenant les mains, et de limiter au maximum l’utilisation du parc et du transat.

Il est cependant difficile de pratiquer la motricité libre à 100%.

Parfois, certains troubles physiques demandent l’utilisation du transat par exemple (comme les régurgitations …) Il faut prendre en compte l’environnement de l’enfant afin d’assurer sa sécurité (maison avec escaliers, présence d’animaux domestiques …)

Il vaut mieux installer un enfant dans un parc ou un transat si on doit s’absenter de la pièce plutôt que de le laisser seul sans surveillance.

Ne culpabilisez pas et agissez comme vous le sentez pour le bien-être de votre Mini Pousse !

« Les enfants apprennent à déployer leurs ailes si ceux qui les entourent savent les accompagner tout en gardant une juste distance » Marie-Claude – Orthopédagogue

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