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Le mythe du parent parfait : comment définir SA parentalité positive

par | Oct 29, 2018 | Education Alternative, Tous les articles

CHOISIR : ce n’est pas si compliqué, ce qui l’est parfois, c’est d’assumer ses choix …

Je me qualifie aujourd’hui comme un parent « alternatif », c’est à dire que j’adhère aux mouvements éducatifs visant à répondre au plus près aux besoins des enfants grâce au « parentage » proximal (on parle plus de « maternage » mais je trouve que de plus en plus de papas sont concernés alors, pas de discrimination!).

Je suis entrée en contact avec mes bébés par « l’haptonomie » de façon totalement intuitive et instinctive,  j’ai choisi de vivre des accouchements peu médicalisés sans péridurale (2 sur 3), j’ai allaité, j’ai co-dodoté (et ça m’arrive encore !) je porte en écharpe, je pratique la communication gestuelle par les signes

Ce sont mes CHOIX et ça ne fait pas toujours l’unanimité dans mon entourage proche ou ailleurs !

Actuellement, parce que la parentalité positive , tout comme les pédagogies alternatives (Montessori en tête de liste), deviennent « tendances », cela engendre pas mal de « dérives » marketing notamment et son lot d’approximations/ amalgames/ confusions sous couvert de cette « nouvelle méthode éducative ».

Certes, cette vitrine médiatique que l’on accorde à « l’éducation bienveillante » est récente en France (depuis en outre, les dernières découvertes en neurosciences, ou les débats enflammés du pour ou contre la fessée ?) parent parfait parentalité

Cependant, bien que je trouve cela plutôt intéressant de diffuser cette notion de bienveillance ou bientraitance de l’enfant (en opposition avec la maltraitance) ou encore de définir et reconnaître les V.E.O (violences éducatives ordinaires telles que la fessée justement mais pas que …) et informer le plus grand nombre, pour le moment c’est tout de même assez peu représentatif et puis on a vite fait de se perdre dans la masse des informations parfois contradictoires …

En effet, si on part du postulat qu’un enfant obéissant est plus facile à gérer, est-ce vraiment ce que nous voulons pour son épanouissement ? 🤔

Souhaitons-nous que nos enfants, qui apprennent de nous avant tout par imitation, se comportent de façon autoritaire avec leurs pairs (et plus tard leur famille et tout leur entourage), souhaitant imposer leur point de vue sans prendre en compte les avis et les idées de chacun ?

Bref, souhaitons-nous vraiment inculquer à nos enfants cette culture du rapport de force, qui fait tant de mal ? Vous-mêmes, appréciez-vous qu’on vous force à faire quelque chose ou préférez-vous décider d’agir en conscience ? Parce que le corps et le cerveau réagissent lorsqu’ils sont exposés à la contrainte, cela déclenche les mécanismes de protection face au stress : soit on fuit, soit on attaque, soit on se fige …

Leur apprendre le respect mutuel et de soi-même, développer leur empathie naturelle, n’est-il pas un projet éducatif plus positif ?

Tout comme Albain, je crois sincèrement que l’éducation des nouvelles générations est la clé de notre futur à tous. Il devient urgent de mettre en avant des compétences telles que la reconnaissance et l’accueil des émotions, la confiance en soi, la communication non-violente, la créativité, etc.

En premier lieu, reprenons l’étymologie du verbe éduquer : Ex-ducere qui signifie guider, conduire hors. Éduquer sert à guider un être, à lui transmettre des valeurs.

Nos Petites Pousses ne nous appartiennent pas, on ne nous demande pas d’en faire des êtres qui correspondent à nos attentes mais plutôt de développer ces particularités qui font leurs richesses 💗

L’enfant est avant tout une personne. Un être sur lequel nous n’avons aucun droit et c’est surtout un être humain, envers qui nous nous sommes engagés pleinement en choisissant de le faire venir au monde.

J’aime cette image que l’enfant est une graine qui porte en lui-même l’essence de la plante qu’il peut devenir et que le parent n’est là que pour cultiver en lui apportant les meilleurs soins (pas pour déterminer la nature de la plante ni s’en approprier les fruits).parentalité positive

Avant tout et surtout, il y a le RESPECT de l’enfant : de ses émotions, son développement et ses capacités. Il y a l’idée qu’un enfant qui se comporte « mal » envoie un signal et nous invite à QUESTIONNER la cohérence entre nos demandes et ses capacités, la pertinence de nos attentes envers lui, la qualité de la relation physique, intellectuelle et émotionnelle, au quotidien.

Il y a une impérative nécessité de prendre un temps de réflexion sur nous-même :

Qu’est-ce qui provoque ces pensées et ces émotions en moi lorsque mon enfant se comporte ainsi ? Quel parent est-ce que je souhaite être et qu’est-ce que je suis en train de transmettre à mon enfant ?

S’interroger sur l’éducation de ses enfants ne peut faire l’économie d’une introspection : se libérer des entraves qui empêchent d’être le parent que l’on souhaite être demande du temps, de l’investissement, beaucoup d’ouverture d’esprit et parfois un peu d’aide extérieure et en premier lieu, de le CHOISIR…

La démarche dans laquelle je m’inscris avec mes enfants est une démarche personnelle où observation, écoute active, communication, patience, créativité, amour et humilité se mêlent afin de m’adapter à ce qui est le plus juste et dans la singularité de chacun d’eux, au jour le jour.

Devenir parent, être éducateur, c’est merveilleux et en même temps ce n’est pas facile …

Il n’y a pas de mode d’emploi livré avec les enfants. On est nous-mêmes des enfants avant de « naître » parent.
Il y a des jours où tout nous paraît simple et puis surviennent des périodes difficiles, où toutes nos certitudes sont chamboulées : on ne veut pas être laxiste et on ne souhaite pas utiliser l’autoritarisme.

On souhaite que les enfants nous écoutent, qu’ils respectent les règles que l’on pose mais cela ne se passe pas toujours comme on le voudrait. On souhaite aussi que nos enfants apprennent le discernement et on parle beaucoup de « consentement » notamment par rapport à leur propre corps (est-ce qu’il doit vraiment faire des bisous pour dire bonjour ?)

Cependant, Il n’existe pas de recettes « magiques ». Ceci dit,  les enfants savent nous donner des indices de leur mode de fonctionnement.

Nous avons tous de grandes ressources en nous, parfois on a juste besoin de se connecter à nos cœurs, à nos esprits, à nos âmes d’enfants, pour ainsi amener de l’authenticité dans la relation …

Je lis et vois tellement de témoignages de parents ayant le sentiment de ne pas y arriver !

Chaque pas vers un choix en conscience est un pas vers des relations harmonieuses, respectueuses des uns et des autres, mais cela demande de développer de nouvelles compétences, de nouvelles habitudes …

A tous, parents/éducateurs, j’ai envie de dire qu’essayer c’est déjà un premier pas.

L’intention est là et c’est le principal !

Alors soyez fiers de vous et poursuivez dans ce sens, car grâce à notre plasticité cérébrale, nous pouvons reprogrammer nos circuits neuronaux et élaborer de nouveaux comportements, en répétant la nouvelle habitude au minimum 21 jours (c’est le délai pour qu’un nouveau circuit neuronal s’active de façon pérenne).

Pour ma part, j’ai choisi et j’essaie de trouver un équilibre dans l’éducation avec mes enfants et je grandis avec eux. C’est ce que je souhaite partager avec vous au travers de cet article et vous donner quelques idées à mettre en place, si vous le souhaitez. Pour moi l’éducation, c’est s’informer et s’enrichir, créer les conditions d’une confiance mutuelle, puis surtout, s’adapter à la vie, chaque enfant et son environnement.

Prenons le temps de « grandir » dans notre rôle de parent et grâce à nos enfants. Rien d’extraordinaire, vous possédez tout ce qu’il faut en vous. Juste un petit pas de plus chaque semaine, une parole, un geste, un mot différent de d’habitude … Tout compte !

A t-on vraiment le choix ?

D’abord, Il existe un moment important de notre existence au cours duquel on ne choisit pas … On subit complètement la situation : notre naissance !

A ce moment là on se sent démuni(e) et impuissant(e), complètement dépassé(e) par les événements. On est totalement dépendant … Notre seul recours est d’hurler, pleurer, le plus fort qu’on puisse !!!!! Et d’attendre …

Attendre que l’on réponde à notre appel pour combler nos besoins physiologiques primaires : manger, boire, dormir, maintenir une température corporelle adéquate … 👶parent parfait parentalité

Heureusement, dans nos premières heures, il y a nos parents qui jouent leur rôle de figure d’attachement et nous offre ce lien de sécurité affective indispensable à la construction de notre être et la maturation de notre cerveau …

C’est de cette dépendance qu’émergera un jour l’indépendance …

Par la suite, nous vivons et revivons à nouveau ces sensations désagréables : quand on attend que quelqu’un vienne alors qu’on a faim, peur, mal, ou qu’on se sent seul(e) dans cette pièce noire  appelée « chambre » par exemple … Parce que nos parents, sont aussi humains et donc imparfaits, et qu’ils font de leur mieux comme leurs parents avant eux.

Et puis, on commence à entendre que nos besoins seraient des « caprices », des « bêtises », de « l’insolence ».

Chaque personne commence à faire part de ses conseils ou ses remarques avec les meilleures intentions pour apporter leur aide : « Laisse le pleurer sinon il va s’habituer au bras », « Es-tu sûr(e) qu’il a bu suffisamment ? », « Ton lait n’est peut-être pas assez nourrissant… », « tu ne risques pas d’étouffer ton bébé en pratiquant le co-dodo ?! », « Tu es dépassé par tes enfants »…

Alors, souvent, en grandissant, nous trouvons des stratégies pour éviter ces situations et pour pallier à ces sensations désagréables (en faisant des « crises »!). Souvenez-vous …

Jusqu’à la naissance de notre propre enfant …

Comme un élastique qui réactive notre cerveau « émotionnel » chaque fois qu’il se comporte d’une façon « illogique », pour nos cerveaux d’adultes ou plus précisément, chaque fois qu’une partie de notre cerveau inconscient reconnaît la scène, (ou croit la reconnaître) de notre propre enfance.

Chacun va alors (ré)agir selon son vécu justement, et surtout selon la réponse (ou la non réponse) en reproduisant de manière inconsciente ou en refusant de reproduire le schéma. J’ai la sensation que bien souvent, sa propre histoire familiale est un poids. Le fait est que soit on reproduit, soit on s’oppose … Quel est votre avis ?

Personnellement, j’avais l’idée ne pas reproduire tout à fait ce que j’avais connu, (même si j’ai eu une enfance joyeuse dans l’ensemble), mais je souhaitais notamment « plus d’écoute » de ce que mes enfants ressentaient. Eviter les cris, les ressentiments, parce que moi-même je ne les vivais pas bien … Rassurer, expliquer, bref garder le meilleur de ce qui m’avait été transmis et pour lequel j’étais reconnaissante, mais aussi faire mieux !

Ce qui est certain, c’est que même devenu adulte, on aurait besoin d’aide, mais on ne sait pas et/ou on n’ose pas la demander et même quand on ose, on est confronté à TELLEMENT d’injonctions de : « Il faut », « Tu dois », « C’est pour son bien », on entend alors tout et son contraire ! Pas facile dans ces conditions de trouver LA vérité. Enfin, du moins SA vérité…

Dans tous les cas, se sentir démuni et impuissant face à une réaction de vos Petites Pousses ne signifie pas que vous êtes un « mauvais » parent…

Avant de poursuivre votre lecture, découvrez une série de méditations guidées pour instaurer plus de calme et d’harmonie à la maison …

Il n’y a pas de parents parfaits, il n’y a que des enfants qui ont les meilleurs parents possibles !

Pour ma part, en devenant maman, je prenais un réel engagement concernant ma relation avec mes enfants, (on en revient au choix), parce qu’aussi j’en avais assez de me « battre contre » ou de « faire avec » et que finalement, c’est ça la vie, c’est choisir !

Non sans être « bousculée » et carrément « challengée » parce qu’il est tellement plus facile de faire ce qui est connu et majoritaire autour de nous que de tout remettre en question et quand on a pas eu forcément d’exemples de cela, du coup, ça paraît insurmontable …

D’autant qu’en parallèle et de manière ambigüe, j’avais un idéal, des principes que je tentais d’appliquer « pour leur bien » et  je me suis confrontée alors à la réalité et une réalité différente pour chacun de mes enfants…

Comme tout et encore plus en matière d’éducation, il y a la théorie et la pratique …

Et ainsi j’ai passé les étapes que beaucoup d’entre nous connaissent :

  • Le doute (et si ça ne fonctionnait pas, si je faisais erreur ?)
  • Les critiques que l’on ne sait pas écarter parce qu’on n’est pas encore sûr soi-même
  • les victoires qui re-boostent et les échecs qui font douter encore
  • La prise de conscience (l’étape ou l’on a la théorie et ou on constate, en pratique, que tout ce qu’on fait n’est pas ce que l’on voudrait faire)
  • La découverte de son enfant intérieur (celui qu’il faut guérir pour déverrouiller les dernières portes de la bienveillance).

De toutes ces expériences, j’ai appris que la bienveillance commence alors par soi-même, car subir une situation engendre une spirale nocive pour la relation qui se retrouve éclaboussée d’énervement de part et d’autre, de fatigue (surtout quand les nuits sont courtes) et qui peut parfois menée à la rancœur.

Et j’ai traversé ce sentiment d’incompétence et même parfois de honte, stressée et fatiguée, si bien que je suis même parvenue à me convaincre que mes enfants avaient « la pire maman du monde » et qu’ils seraient bien plus heureux sans moi …

Or la parentalité consciente n’est pas une parentalité lisse, en tout cas pas lisse de sentiments, ni de sentiments désagréables. C’est seulement une autre façon d’articuler sa pensée.

Dans la parentalité positive il n’est pas dit que nous n’avons pas le droit de nous énerver, ni, de ressentir de la fatigue ou des émotions comme la colère, de la peur, de la tristresse … C’est seulement un signal que l’un de nos besoins n’est pas satisfait ou une de nos valeurs est bafouéen et c’est ça qu’il est important de « conscientiser ».

Les difficultés quotidiennes font partie de la donne de base de la parentalité tout court. Et c’est vrai que peut-être on n’en parle pas assez en général. Les enfants viennent raviver nos failles, ils réveillent « notre enfant intérieur ».

parent parfait parentalité

J’ai compris aujourd’hui que de nombreux comportements des enfants ne sont en réalité que des réactions aux nôtres : il est la plupart du temps beaucoup plus efficace de régler notre difficulté de parent ! Ils représentent aussi des éveilleurs de conscience et sont de merveilleux coach pour révéler nos « points à travailler ».

Ma parentalité n’est pas parfaite, il faut l’adapter sans cesse (les enfants grandissent, leurs besoins évoluent et ce qui marchait bien hier est inefficace aujourd’hui … de plus, ce qui fonctionne entre mes enfants et moi, ne vous correspondrait certainement pas …) donc c’est un peu (très) déstabilisant, parfois on a l’impression de n’arriver à aucun résultat ! Alors on se remet souvent en question, on ressent de la culpabilité après certains actes (comme la fessée pour ne pas la nommer) ce qui suscite encore et toujours de vifs débats (pour ou contre ?). Je ne souhaite pas entretenir la polémique, j’ai mon opinion (vous la devinez peut-être ?).

Ce que je souhaite préciser, c’est que tant que nous sommes en accord avec nos choix et que nos actes sont le prolongement de ce dont nous sommes persuadés, ce sera sécurisant pour tous. Néanmoins, lorsque le doute s’immisce entre nos pensées, nos paroles et nos actes, alors nos Petites Pousses viendront naturellement se confronter à cette « faille » pour s’assurer que nous pouvons garantir leur sécurité…

Pour ma part, je choisis de trouver l’équilibre qui allie respect de moi-même et respect d’autrui mais le chemin est long et laborieux …

Quoiqu’on fasse être parent est éreintant …

Quand on fait le choix de pratiquer une parentalité « différente », on tâche par choix éducatif d’aller dans le sens du respect de l’enfant, de voir les choses sous son angle à lui et de l’accompagner dans son développement émotionnel et affectif.

C’est un peu une ligne directive, mais dont l’idée générale est plus « essayons d’être heureux avec nos enfants ». Dans ce cas, ce qui compte plutôt, c’est comment soi-même on se sent avec cela.

Pour ma part, je suis en accord avec moi-même en m’appuyant sur l’éducation dite « bienveillante », qui est plus une libération qu’une pression …

Cependant, même en ayant les outils et l’intention, on s’essouffle parfois … Nous cherchons à « faire » ou à « avoir » alors que je suis convaincue que c’est surtout dans l’attitude, dans « l’être » que se trouve la clé. L’observation et l’écoute de soi d’une part, et de l’autre, sont indispensables à la réponse à apporter !

C’est d’autant plus difficile que nous n’avons pas été élevé de cette façon … Les autres adultes autour de nous non plus ! On a plus l’habitude d’avoir été dominé et de vouloir dominer à notre tour que de collaborer et on culpabilise (plus précisément on se laisse culpabiliser !).

On déprime de ne pas réussir, mais on peut aussi écouter ce que la culpabilité vient nous dire, quelque chose comme :

« Je ne suis pas en accord avec ça. Je veux créer une autre relation avec mon enfant, pour lui, et pour moi. »

Et puis, après ?

Après on peut s’atteler à changer !

Ok changer, d’accord mais quoi d’abord ? Par où commencer ? Souvent, on estime que c’est à l’autre de changer … sauf que dans une relation, la seule personne qu’on peut changer, c’est soi-même.

Personnellement, j’ai pu avancer lorsque j’ai arrêté d’essayer de vouloir « changer » mes enfants. On ne peut pas changer les autres, on ne peut que changer soi et c’est déjà énorme car ce changement va rayonner sur les autres.

Prendre la responsabilité de ce que je ressens, même si j’ai l’impression que c’est mon enfant, le déclencheur. Faire le choix de se prendre en charge pour prendre soin de soi et s’apaiser car il est compliqué de vouloir offrir à nos enfants ce qu’on ne s’accorde pas à nous-mêmes (autobienveillance, autodiscipline)… et bien que j’aie le sentiment que l’on me pousse à bout, je suis totalement responsable de mes émotions et de mes actes, elles m’appartiennent.

Alors, on parvient à se faire confiance, s’écouter, faire des choix personnels, trouver nos propres limites, reconnaître nos erreurs, on commence à « lâcher-prise » pas à pas, une marche à la fois … C’est aussi et surtout ça qu’on leur transmet par notre exemple.

Tous les ouvrages et les ateliers sont de bons outils, de bonnes pistes, encore faut-il s’autoriser, à nous, parents, à faire comme nos enfants : s’exprimer, expérimenter, se tromper, s’excuser, pardonner, prendre du recul, se demander quel petit pas acceptable et réalisable on peut concrètement faire … sans jugement.

J’ai appris à changer mes habitudes de communication. Maintenant j’utilise cette formulation pour affirmer ce que je pense, peu importe quel est mon interlocuteur (adulte ou enfant):

« J’entends ton point de vue et je le respecte. Mon point de vue est simplement différent du tien, on peut en discuter si tu le souhaites ? »

(C’est souvent le cas avec mon conjoint d’ailleurs, car nous avons des visions assez différentes, enfin on a des valeurs communes heureusement, mais pas tout à fait les mêmes façons de les transmettre).

Ce n’est pas évident tous les jours mais c’est ok, pour moi, pour lui, pour nos enfants !

L’éducation dite « positive » ou « consciente », a selon moi un objectif essentiel : rendre l’enfant capable de rester lui-même, intègre et fidèle aux valeurs qu’il s’est choisi, lorsqu’il est dans le monde. Pour cela il s’entraîne au sein de la mini société qu’est sa famille.

Encore, lorsque mon conjoint ou quelqu’un d’autre, agit avec nos enfants différemment de ce que je fais,  je peux choisir de le prendre comme une opportunité de semer des graines auprès des enfants et de ces autres « éducateurs » intervenants auprès d’eux.

Finalement c’est apprendre qu’on a le droit de ne pas être d’accord mais qu’on peut être aimé et respecté quand même. Apprendre qu’on est tous différents et que c’est une chance !

En réalité, non seulement cette parentalité implique bel et bien de poser des limites, mais en plus il est tellement plus simple de les poser quand on les sent profondément justes !

En impliquant une réflexion en amont sur la pertinence des limites qu’on souhaite poser et une définition toute personnelle du cadre de chaque famille. Cela permet de nous sentir alignés quand ces limites doivent être rappelées. Et de nous outiller pour accueillir les émotions que cela suscite chez nos enfants, confiants dans leur capacité à traverser ces émotions pénibles.

En outre, je suis convaincue qu’un enfant n’est ni « bon » ni « mauvais » : Il EST.

Et plus on l’accompagne dans ses émotions, dans « l’accueil » de toutes ses facettes même sombres, plus vite l’enfant peut cesser d’être en « réaction » à son entourage et incarner enfin ce qu’il EST lui, selon son monde intérieur, ses lois naturelles selon les valeurs qu’il choisira d’incarner (peut-être les mêmes que les nôtres…ou pas!) et de déployer tous ses potentiels.

Affirmer sa POSITION de parent nécessite d’être conscient de ses propres limites. Etre conscient de qui on EST permet de trouver un équilibre avec ce qu’on dit et ce qu’on fait sans s’y perdre et s’épuiser.

C’est exercer constamment son « libre-arbitre » pour faire des choix en conscience et éclairés, pour décider de ce qui nous convient ou non et de l’exprimer le plus naturellement et simplement possible sans avoir peur d’être moqué, jugé ou comparé !

En matière d’éducation, j’ai choisi de me positionner et de trouver cet équilibre en impliquant mes enfants dans la recherche de solutions, pour qu’eux aussi fassent leurs propres choix, les expriment simplement et les assument pleinement, surtout quand ça les concerne directement…

Vous l’aurez compris, à choisir, je préfère « faire comprendre » que « faire obéir », je préfère « faire ensemble » que « faire semblant »…

Quelques alternatives à proposer aux enfants :

Juste avant d’évoquer les pistes à tester avec vos Petites Pousses, enfilez votre panoplie d’enquêteur :

Observez, écoutez, questionnez, analyser les comportements, accompagnez l’expression et l’accueil des émotions, des besoins et tentez de découvrir l’intention positive qui se cache derrière …

  • Montrer l’exemple et expliquez clairement vos demandes (présenter lui la façon dont vous souhaitez qu’il utilise le matériel, se comporte etc …) :  « Je souhaite et je te demande de … »
  • Utiliser des résolutions de problèmes ou des alternatives face à un comportement inapproprié :  » Que peux tu faire pour réparer, à ton avis? » ou  » tu peux t’excuser, ou faire un câlin pour réparer »
  • Lui permettre d’exercer son autonomie : « Je te montre comment faire … et après c’est à toi de t’exercer »
  • Lui donner des responsabilités, solliciter son aide : « Je te confie la mission… »  » Merci de m’aider à … »
  • Utiliser des formulations positives pour les consignes plutôt que des interdictions et des négations : « Marche s’il te plaît », « Parle en chuchotant »
  • Vérifier que la consigne est connue/ comprise par une question : « Quelle est la règle pour… »
  • Encourager en usant du compliment descriptif : « Je vois que tu as + description…, comment te sens-tu ? » ou « Tu peux être fier de toi ! »
  • Anticiper et annoncer l’organisation: « Voici le programme de la matinée. Nous commençons par …, ensuite …, enfin … »
  • Proposer une situation par le jeu pour anticiper ou rejouer les scénarios: « Supposons que tu souhaites faire … par quoi commences-tu ? »

Jouer, stimuler la créativité et l’imagination sont indubitablement de précieux alliés pour définir le cadre, les règles et transmettre des valeurs ou des messages à vos petites Pousses. Utilisez ces outils, mais avant tout faites ce qui vous correspond et laissez vous guider par vos enfants pour les accompagner du mieux que vous le puissiez …

Pour résumer, j’ai compris que quel que soit la situation qui me semblait difficile (voire insurmontable parfois), mes enfants n’étaient pas le problème, mais que moi j’étais une partie de la solution et que mon rôle était de les encourager à faire part de leurs ressentis, de leurs idées et de les aider à trouver également leur propres solutions.

Je ne vous dirai pas que tout est résolu aujourd’hui, il m’arrive encore de me sentir en dessous de tout avec mes enfants. Il faut être honnête, les enfants heureux sont spontanés et ils « vivent » tout simplement ! Un enfant « sage » c’est très différent d’un enfant calme !

On se dit souvent « mon enfant est insupportable / il est difficile / il n’écoute rien / il n’obéit jamais » :

J’ai été ce parent, j’ai mis aussi des étiquettes sur mes enfants…

Aujourd’hui,  je ne juge personne et le meilleur conseil que je puisse donner si on me le demande : agissez selon VOS RESSENTIS et gardez CONFIANCE en vous et en vos Petites Pousses !

J’AI FAIT CE CHOIX !

En vérité , nous sommes tous des parents géniaux. Nous avons tous un potentiel de parent idéal, mais ce sont nos enfants qui décident à quel point on peut l’exploiter et l’exprimer auprès d’eux. Il faut juste garder confiance en soi. Et les aimer, chacun a notre façon et avec nos propres pratiques.

La théorie a toujours été là pour inspirer. Il n’y a jamais eu qu’une seule bonne façon de faire. L’humain est créatif et notre rôle c’est d’ajouter à ces théories notre petite touche, rater, recommencer, essayer d’améliorer, toujours, pour progresser et pour enrichir la société.

Alors dans notre famille, on vit, on avance et on grandit ENSEMBLE par essai/erreur/ajustement et plein d’amour ! Finalement, on met nos forces en commun pour établir la relation, notre relation qui fasse sens pour tous au sein de notre Famille.

Nul besoin de culpabiliser si parfois vous craquez, vous êtes juste un parent fatigué, imparfait qui a besoin d’un peu de répit. Alors les jours difficiles, soufflez un bon coup, excusez-vous auprès de votre enfant (si vous avez transgressé les règles fixées ensemble). Il le fera également, par mimétisme, quand il les dépassera à son tour (Il est inutile d’exiger, mieux vaut leur montrer par l’exemple).

Ici ça fonctionne la plupart du temps, parce que je suis convaincue du bien-fondé de ma démarche, je suis en accord avec elle et mes Petites Pousses sont réceptives parce que je suis moi-même attentive à leurs messages.

Savoir que lorsqu’ils coopérerent, qu’ils donnent leur consentement, c’est par compréhension et par envie, non par crainte ou soumission et parce qu’on a nous-mêmes montrer ce chemin et fait preuve de compréhension envers eux : c’est autrement plus gratifiant !

C’est pour moi, la seule façon de se respecter et respecter l’autre dans sa différence ! C’est reconnaître, accepter et faire preuve de tolérance, d’empathie pour soi et autrui. Trouver ce qui permettra à chacun dans la relation de prendre sa responsabilité et de servir la relation elle-même pour qu’elle soit constructive et épanouissante.

Enquêter, questionner, analyser, entendre le besoin et l’intention positive qui se cache derrière les comportements « inacceptables » des enfants et les nôtres.

Développer l’empathie, observer et écouter leurs et nos émotions et les sentiments, reconnaître les besoins et formuler les demandes/objectifs à mettre en place en collaboration.

Surtout ne me croyez pas et testez par vous-mêmes ! Que ce soit la méditation ou tout autre outil de l’éventail large qu’il existe en matière d’éducation, de parentalité positive et bienveillante.

Quelque chose pour laquelle il y aura un intérêt, un déclic, une étincelle qui vous permettra d’éclairer vos relations, de vous épanouir et c’est tout ce qu’on vous souhaite.

Si vous avez besoin d’aide pour appliquer ces méthodes et surmonter vos difficultés à la maison, vous pouvez participer gratuitement à un « Mini Coaching ». Entrez votre email juste ici pour démarrer …

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