Qui est d’accord pour dire que rien ni personne ne peut ruiner une bonne nuit de sommeil aussi bien qu’un enfant ?
Que vous soyez concerné par les cernes de votre ado ou que votre bambin soit la cause des vôtres, voici les problèmes de sommeil les plus communs chez les enfants et comment nous pouvons les surmonter, pour que tout le monde soit bien reposé 😴
Beaucoup de nouveaux parents repensent (avec nostalgie) aux nuits longues et reposantes. Ce qui était une norme est aujourd’hui devenu un luxe parfois difficile à obtenir tant les nuits sont difficiles après la naissance de votre Petite Pousse.
Simultanément, les nourrissons, les bambins, les enfants et les ados ne semblent pas apprécier le sommeil à sa juste valeur, alors qu’il est essentiel à leur développement.
Alors que l’on soit d’accord, chaque enfant est différent, impossible de traiter tout le sujet en un article (il existe des livres entiers là dessus !). Dans cet article, je vous partage quelques leçons apprise au fil des années et des astuces issues de professionnels de la santé.
Alors, prêt en entrer dans le royaume du sommeil ? C’est parti !
Le sommeil de l’enfant : le guide (presque) complet !
La phase « Est-ce que je redormirais un jour ? » : Naissance à 1 an
De manière générale, les nouveau-nés et les nourrissons ont besoin d’être nourris toutes les 2 ou 3 heures à cause de leur petit estomac qui ne peut pas contenir beaucoup de nourriture.
Ce qui est clairement dérangeant pour notre besoin de sommeil durant la nuit. (A moins que vous ne puissiez vous offrir une nounou qui pourrait s’occuper de votre enfant, il n’y a aucune échappatoire à l’alimentation 24h/24h…)
Voici ce qui vous concernera probablement durant ce temps de manque de sommeil :
Votre mantra : « Dormir dès que le bébé dort »
- Votre bébé ne s’endort pas ou ne fait pas ou peu de siestes. Tout d’abord, vérifiez l’essentiel :
– Est-ce que sa couche a besoin d’être changée ?
– Placez-vous dans un environnement favorable au sommeil de l’enfant ? (Le même genre de choses dont nous, en tant qu’adultes avons besoin pour mieux dormir)
– Est-ce que le bébé n’est pas trop stimulé ou angoissé ? (par exemple, il est agité, il a ressenti de fortes émotions…)
– Est-ce que le bébé a sauté une sieste ou est resté éveillé trop tard ?
Il existe beaucoup de suggestions pour aider votre bébé lorsqu’il refuse de faire la sieste, par exemple le portage physiologique c’est à dire le placer dans une écharpe ou un porte-bébé ou faire la sieste avec lui.
- Votre bébé ne dort pas durant la nuit. Cela peut être la plus importante des étapes, et sans doute la plus grande interrogation des parents :
Quand est-ce que mon bébé fera ses nuits ?
La plupart des Petites Pousses vous laisseront dormir des nuits complètes (7h ou 8h sans interruption) dès leurs 3 mois selon l’Académie Pédiatrique Américaine. Cependant, chaque bébé est différent.
Si votre bébé n’obtempère pas, vous pouvez essayer d’augmenter les jeux actifs durant la journée et instaurer un rituel du coucher plus apaisant (par exemple, un bain, des chansons, des histoires)
Une chose qui n’aidera pas votre enfant c’est de sauter les siestes. Même si cela pourrait sembler plus facile de garder votre enfant éveillé le plus longtemps pour qu’il dorme plus longtemps la nuit, les siestes sont essentielles à la croissance de votre Petite Pousse mais aussi pour ses humeurs et son temps de sommeil la nuit.
En moyenne, les bébés de 6 à 9 mois ont besoin de deux siestes par jour, le fait d’être trop stimulés dans la journée et de sauter les siestes peut rendre ces dernières plus courtes, causer une lutte lorsque vient l’heure de se coucher mais aussi des réveils au cours de la nuit.
Pour aider votre bébé à s’endormir plus vite et à dormir plus longtemps :
– langez-le,
– apaisez-le avec des sons qui peuvent le détendre (des « bruits blancs »),
– bercez-le, et donnez-lui quelque chose qu’il peut téter.
De plus, apprenez que « dormir la nuit » est très vague, cela peut-être de 19h à 7h tout comme de 22h à 6h, mais bon en tant que parents, il faut se contenter de ce que l’on a !
▪ Le bébé se réveille en pleurant toutes les 2 ou 3 heures. Si vous avez un(e) conjoint(e) ou une autre aide que vos n’en pouvez plus, il est vraiment important de s’accorder pour rendre tout cela plus supportable … (En cas d’allaitement, il est possible de préparer du lait dans des biberons pour que les tours soient bien réalisés.).
Ne culpabilisez pas ! (facile à dire …). Dites vous qu’il est préférable de donner un biberon avec amour que le sein avec réticence.
▪ Après le repas, votre bébé ne se rendort pas. Les bébés ne savent pas faire la différence entre la journée et la nuit, et ils ne tiennent pas à le savoir. Vous êtes plein de chaleur, vous prenez soin de lui avec amour alors pourquoi s’endormir à 3h du matin ?
C’est l’heure de faire semblant ! Essayez d’être le plus ennuyant possible pour aider votre bébé à se rendormir.
Plus précisément : dans le milieu de la nuit, gardez les lumières éteintes, et soyez aussi silencieux et rapide que vous le pouvez.
▪ Vous vous endormez pendant que vous l’allaitez ? Ce n’est pas un problème, c’est une solution ! Sérieusement, si vous l’allaitez, s’allonger pour nourrir votre enfant est l’un des meilleurs moyens de se reposer discrètement. Le « cododo » est une pratique répandue dans de nombreuses cultures.
Si vous n’êtes pas à l’aise, ni serein, il existe des petits lits/berceaux à installer contre votre lit afin que bébé n’envahisse pas « votre espace » mais reste tout de même assez proche de vous et soit ainsi rassuré.
▪ Votre bébé n’arrête pas de se réveiller. A partir du 8e mois et en grandissant, vos enfants commencent à développer une anxiété de la séparation.
Cela signifie que même s’ils dorment bien durant la nuit, ils luttent pour ne pas se coucher et se réveillent beaucoup plus souvent pour venir vous voir.
C’est probablement le moment le plus difficile, quand votre Petite Pousse pleure pour vous avoir à ses côtés et que vous vous demandez si vous êtes supposé le laisser pleurer seul ou le consoler.
L’experte du sommeil des enfants Nitun Verma dit que c’est un peu comme retirer un pansement : soit on le retire rapidement et durement, soit on le retire doucement mais on rallonge la douleur. Les deux manières de faire sont douloureuses. C’est vraiment à vous de décider quelle méthode utiliser.
Le Docteur Verma raconte aussi que c’est bien plus dur pour les parents de vivre cette étape que pour les enfants.
▪ Un cas spécial : votre bébé a des coliques, ce qui peut sérieusement affecter son sommeil et le vôtre.
Scott Siege, un pédiatre diplômé et directeur d’un centre médical, raconte que les coliques sont généralement diagnostiquées chez les bébés entre 2 semaines et 4 mois grâce au symptôme de pleurs excessifs sans causes identifiables.
Les pleurs à cause d’une intolérance à la composition d’un produit par exemple, ne devraient pas être expliqués par les coliques puisqu’ils ont une cause identifiable. Les docteurs essayent donc d’abord de traiter les causes de ces pleurs avant de les attribuer aux coliques.
Je recommande aux parents de développer une routine du coucher pour rapidement jauger la cause des pleurs de votre enfant. Cela peut être le serrer dans vos bras, le bercer, lui murmurer des mots doux, vérifier la couche, le nourrir, etc.
Si rien ne semble l’aider, alors il est probable que vous devriez « accepter » que le bébé pleure et que cela ne devrait pas vous bouleverser. (Ce sont certainement des pleurs de décharge d’un trop plein d’émotions, et il me semble « sain » de laisser les enfants les exprimer plutôt que les réprimer, ce n’est que mon avis … Mais ça a marché ici car ça ne durait jamais longtemps).
Le meilleur conseil est de faire du mieux que vous puissiez pour accompagner et de chercher les solutions qui vous conviennent et à votre Petite Pousse. Ça nécessite de faire des essais, des erreurs jusqu’à ce que vous trouviez ce qui fonctionne …
C’est sûrement l’un des messages les plus importants adressés à tous les parents de ce groupe d’âge : cela passera (et avec le recul, très rapidement).
Essayez de rester patient, tendre, et toujours cohérent. Cela vous aidera à enseigner à votre enfant la compétence importante de dormir indépendamment.
La phase « Qu’est-il arrivé à tes siestes ? » : 1 an à 6 ans
Dans la phase précédente, vous devez essayer de survivre malgré le manque de sommeil et d’éviter d’instaurer de mauvaises habitudes de sommeil si possible.
Passé ce stade, tout tourne autour de la mise en place d’une routine à l’heure du coucher selon le Docteur Verma (tout comme nous, en tant qu’adultes)
Et c’est plus facile à dire qu’à faire ! Mais essayons de comprendre ce qui est en jeu :
▪ Mettre en place une routine du coucher (même en tant qu’adultes!) évitez les écrans durant les temps de détentes. A la place, tamisez la lumière de la pièce, faites-leur des câlins, et prenez un livre. Il est recommandé également d’utiliser les 4 L pour la routine : se Laver, Laver ses dents, Lire, et au Lit !
Lorsqu’on demande aux enfants, comment les parents pourraient aider les enfants à dormir, ils ont en majorité évoqué ces suggestions, en ajoutant évidemment leurs propres conditions :
« Faire des câlins à maman toute la nuit, lire le livre le plus long qu’on a à la maison, écouter une histoire encore et encore jusqu’à ce que je m’endorme ». Pour mes trois enfants, le rituel décidé en collaboration avec eux est relativement le même (voir la règle des 4 L ci-dessus). Toutefois chacun à ses petites habitudes:
Ma plus grande fille a besoin que je lui caresse le dos. Ma deuxième aime les massages sur le crâne et mon dernier demande que je lui fasse un « gros câlin » …
Des experts plus qualifiés recommandent que la durée de la routine du coucher dure entre 30 minutes et 1 heure avant que l’enfant ne doive dormir (les enfants ont besoin environ de 10h à 11h de sommeil en plus des siestes pour les 3 premières années, puis d’environ 10h à 12h pour les plus grands.)
▪ Commencez cette routine assez tôt. Vous ne pouvez pas contrôler le temps de sommeil de votre enfant et vous ne pouvez pas le « forcer » à dormir, mais vous devriez essayer de commencer la routine du coucher approximativement aux mêmes heures tous les soirs. Si votre enfant montre des signes de surmenage, essayez de décaler le début de la routine 30 minutes plus tôt.
▪ Restez cohérent. Tout le monde dans la maison doit garder cette routine du coucher, ce qui est dur lorsque les parents ont des horaires irréguliers. C’est aussi à ce moment que les enfants commencent à faire leurs premiers pas pour sortir du lit et que les plus grands commencent à négocier pour se coucher plus tard : « juste 10 minutes en plus s’il te plaiiiiit ! »
Essayez de vous en tenir au plan (vous pouvez accrocher un tableau ou un dessin explicatifs de la routine dans la chambre de l’enfant), car effectuer les mêmes étapes chaque soir peut réellement aider l’enfant à s’endormir plus facilement puisque vous donnerez à son corps les signaux qui entraîneront le sommeil.
▪ Pas de stress. Le Docteur Verma explique que si vous stressez au sujet de coucher vos enfants à l’heure, ils le capteront et rendront le problème pire encore.
▪ Un autre problème qui peut apparaître à ce moment est le « pipi au lit » (l’énurésie a souvent une cause physiologique ou psychologique et nécessite de consulter un médecin). Il est nécessaire de comprendre les causes (la peur, l’angoisse, le besoin d’attirer votre attention…).
La plupart du temps, quelques solutions sont facilement envisageables, comme la veilleuse, la lampe de poche ou l’idée d’un « spray anti-monstre »…
La phase « Oh, ravi de te revoir sommeil » : 7 à 12 ans
Plus ils grandissent, mieux les enfants dorment. A cet âge, cela tourne surtout à propos du maintien de la routine du coucher et d’avoir une bonne hygiène du sommeil.
▪ Maintenez cette routine. Elle changera sûrement un peu au fur et à mesure que vos enfants grandiront et qu’ils seront capables de se coucher seuls, mais vous devez continuer d’appliquer les bases : passer d’activités « actives » à des jeux plus calmes, arrêter les jeux-vidéo et la télé.
▪ Limitez les activités extra-scolaires. Ces activités sont importantes, mais lorsqu’il y en a trop et que votre enfant a un tas de devoirs, il se couchera de plus en plus tard. Les enfants de cet âge ont encore besoin d’environ 10 – 11h de sommeil par jour, bien que la moyenne de sommeil pour cette catégorie d’âge est de 9h.
▪ Ne laissez pas les week-ends vous dérouter. Se lever plus tard les jours de week-ends n’a jamais aidé quelqu’un à rattraper le sommeil en retard et peut, au contraire, dérégler notre horloge interne. L’habitude de rester éveillé tard « car c’est le week-end » pourrait compromettre le sommeil de votre enfant pour la semaine suivante, donc évitez cette pratique si vous le pouvez.
La phase « Debout paresseux ! » : 13 ans et plus
La plupart des ados ne dorment pas assez. Ils ont besoin de 9h de sommeil, mais c’est presque impossible pour eux de les obtenir. C’est à cause de leur rythme circadien qui se trouve réinitialisé, ils s’endorment plus tard et se lèvent plus tard.
Avec la majorité des collégiens ou lycéens qui commencent plus tôt et des devoirs encore plus nombreux à la maison, c’est une situation difficile pour toute la famille.
Pendant que le corps d’un ado passe par la puberté, son rythme circadien se décale essentiellement de 3h en arrière. Soudain, aller au lit à 21h ou 22h n’est pas simplement « chiant », mais se rapproche de l’impossibilité biologique.
Des études sur les ados dans le monde entier ont démontré que le cerveau des adolescents ne commence pas à libérer de la mélatonine (l’hormone du sommeil) avant 23h environ et continue de produire cette hormone bien après le lever du soleil.
Les adultes, au même moment, n’ont que peu ou pas de mélatonine dans leur corps lorsqu’ils se réveillent. Avec toute cette mélatonine montant brusquement dans leur système sanguin, les adolescents qui sont forcés de se lever avant 8h sont souvent tout juste éveillés.
A cause du décalage de leur rythme circadien, demander à un ado d’être performant dans une classe tôt le matin est comme lui demander de prendre l’avion pour l’Australie et d’instantanément s’adapter au décalage horaire, et ensuite de refaire la même chose toutes les nuits pendant 4 ans.
Il existe quelques astuces que nous pouvons utiliser pour les aider :
▪ La thérapie de la lumière bleue. La lumière bleue stimule le cerveau et peut empêcher la production de mélatonine. Elle peut donc booster l’éveil. Des lampes ou des ampoules bleues le matin peuvent aider votre ado à s’ajuster plus facilement
▪ Réservez le lit seulement pour le sommeil. Conseillez à votre ado d’avoir une bonne routine du coucher (oui oui, encore !). Ce qui peut inclure de la lecture, mais de préférence hors du lit, le Docteur Siege explique que l’action d’être dans le lit peut être utilisée comme un déclic pour le cerveau disant « Hey je vais dormir maintenant », donc le fait d’être dans le lit devrait être
réservé uniquement pour le moment du coucher. Ceci est un bon conseil pour les adultes aussi.
▪ Bannissez les écrans durant l’heure précédant le coucher. Encouragez votre enfant à laisser son téléphone et son ordinateur hors de sa chambre (ne riez pas, rien n’est impossible !).
▪ Evitez les stimulants. Le Docteur Siege explique « La caféine, l’alcool, le tabac et bien sûr les autres substances récréatives peuvent interférer avec un bon sommeil et devraient être évités par les personnes souffrant d’insomnie »
▪ Poussez l’école de votre enfant à programmer plus tard les heures de début de cours. Des études ont montré que les écoles ayant essayé de décaler les horaires des débuts de cours ont bénéficié d’étudiants plus performants et plus motivés.
▪ Mettez en place une heure du coucher. Même si c’est 23h30, si vous, les parents, mettez en place un couvre-feu, cela impliquera un meilleur sommeil, selon une étude du NPR. Cela signifie que, du fait que l’ado obtient le message que les parents considèrent le sommeil comme important (oui, c’est le cas !), il portera plus d’attention à ce dernier et par conséquent, il dormira mieux.
Quoique vous tentiez pour faciliter l’endormissement et le sommeil de vos Petites Pousses, le meilleur conseil est de le faire en concertation et en expliquant à vos enfants, dès la naissance, tous les bénéfices du sommeil. De leur montrer l’exemple (et oui toujours !) en leur disant vous-mêmes lorsque vous vous sentez fatigués (dire ce que vous-mêmes vous ressentez).
Les signes qui se manifestent : yeux qui piquent, manque de tonus etc. Vous découvrirez et renforcerez naturellement leur empathie (sans doute vous proposeront-ils de vous reposer et de vous aider !). Faites leur confiance et à vous aussi pour retrouver des nuits sereines !
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