Et si nous aidions votre enfant à libérer son potentiel ?

Je découvre l'atelier offert

Discipline positive : comment éduquer un enfant sans punition ?

par | Août 6, 2017 | Education Alternative, Tous les articles

Peut-on utiliser la discipline positive pour éduquer un enfant sans punition ? Y a-t-il une bonne manière de le faire ? Quels sont les risques ou les avantages ?

Vous vous posez surement beaucoup de questions concernant l’éducation, et la discipline de votre enfant, vous aimeriez bien faire et donner le maximum à votre enfant : c’est normal !

Sans vous imposer quoi que ce soit, ni vous donner une recette miracle, nous allons découvrir ensemble ce que la discipline positive recommande, et comment vous pouvez l’utiliser à la maison.

Discipline positif : éduquer un enfant sans punition

C’est vrai, certains enfants sont vraiment difficiles à éduquer et discipliner.

Une chose les contrarie ? Ils n’écoutent plus rien et perdent le contrôle. Vous leur donnez l’ordre de se calmer ? Ils prendront un malin plaisir à faire le contraire !discipline positive enfant

En grandissant, un manque de discipline peut causer de nombreux soucis : problèmes scolaires, conflits à la maison, mauvaises relations …

Ce qu’il faut savoir, c’est que notre monde est de plus en plus divertissant : télévision, ordinateur, smartphone … De plus en plus d’éléments extérieures viennent capter notre attention et « voler » notre temps.

Sans discipline, il est très difficile pour un enfant aujourd’hui de se concentrer sur un apprentissage, ou de se focaliser sur un objectif.

Je peux le constater autour de moi : le manque de discipline touche de plus en plus de jeunes, et beaucoup sont désormais incapable de se contrôler et aller au bout de leurs engagements.

Mais alors comment faire pour discipliner un enfant ? Est-il possible d’utiliser la discipline positive sans le punir ?

Poussés à bout, certains parents en viennent aux mains : une petite claque ou une bonne fessée pour le calmer.

Il existe aussi les punitions : priver de télé, interdir les sorties, ou les récompenses : un bon point, une part de gâteau ou un nouveau jouet.

Mais voilà, ces techniques que mes parents utilisaient (et sûrement les vôtres aussi) ont un point faible : l’enfant ne décide pas librement de coopérer.

Par peur de la punition, il ira faire ses devoirs. Pour obtenir un nouveau jouet, il ira ranger sa chambre. La décision est donc motivée par un élément extérieur. Sa bonne conduite est donc temporaire.

Devinez ce qui arrive le jour où vous n’êtes plus là … Exactement : les bêtises reprennent.

Mais alors, c’est quoi un enfant discipliné ? Un enfant sage, qui se comporte bien, sans punition, ni colère ?

discipline positive enfant

C’est plus que ça.

C’est un enfant qui développe un sens de responsabilité pour les conséquences de ses actions. C’est un enfant capable de retenir son envie de faire une bêtise.

Est-ce possible ?

… Oui et non.

Votre enfant ne se transformera jamais en petit ange, tout calme et obéissant, et c’est tant mieux ! Il doit pouvoir conserver sa personnalité, ses envies, son côté rebelle (qui peut servir plus tard).

Mais par contre, grâce à un processus régulier qui dépend de votre attitude vous allez pouvoir mieux discipliner vos enfants, faire cesser les crises et retrouver le calme.

Sur le court terme, cette attitude ne requiert ni cris, ni puntions, ni fessées. Au contraire, elle vous permet de faire usage des sentiments positifs que vous éprouvez déjà envers votre enfant, et les transformer en des moments précieux d’entente, d’amour, et d’empathie… cette dernière est la clé pour discipliner votre enfant sans prises de tête.

Sur le long terme, cette attitude vous permettra non seulement d’être tranquille, mais déduquer un enfant heureux, conscient et maître de ses émotions.

Discipliner un enfant sans punition ni fessée : 5 méthodes positives

Alors, que sont des bêtises, et comment les prévenir ?

Ce sont des comportements irréfléchis, irrationnels, ou impulsifs, dont les conséquences enfreignent les règles mises en place et font du mal matériel ou émotionnel à autrui.

Le cerveau d’un enfant n’a pas encore développé toutes les facultés pour agir correctement (ou se retenir d’agir incorrectement)

Les prévenir à 100% n’est pas un objectif réaliste… même nous, les adultes, commettons des bêtises ! Mais c’est possible de développer chez l’enfant une conscience de ses actions, et le self-control « anti-bêtises ».

parent bienveillant

En lisant ce qui va suivre, gardez en tête que cela ne nécessite aucune punition ! Au contraire, il faut se dispenser des punitions/récompenses, et s’armer des méthodes suivantes :

1) Nourrir l’enfant d’attention positive

La discipline positive prend plusieurs formes, dont l’attention que vous portez envers l’enfant. Les enfants feront tout pour recevoir de l’attention.

Faites en sorte que celle-ci soit positive. Si l’enfant est satisfait de l’attention positive que vous lui offrez, il n’ira pas chercher de l’attention négative.

Qu’est-ce que je veut dire par cela ?

Non, vous n’êtes pas obligé de faire attention à lui 24h/24, parce que l’excès se transforme aussi en négativité. Vous n’avez qu’à laisser votre enfant comblé et rassuré.

C’est simple. Il ne sentira pas le besoin d’attirer des problèmes s’il est déjà comblé d’attention positive. Tout au long de la journée et des années, nourrissez-le de celle-ci.

Prenez 10 min pour jouer avec lui au jeu qu’il aura choisi.

Prenez 5 min pour lui lire un livre ou la partie BD du journal et en rigoler avec lui. Si votre téléphone sonne pendant que vous discutez de sa journée à l’école, ignorez l’appel.

Si vous cuisinez pendant de longues heures, appelez-le toutes les 30min pour lui demander son aide (remuer la sauce, casser un œuf…)

Ce sont ces petits gestes positifs et proactifs qui le rassureront. Ainsi, il ne risque pas de la chercher par tous les moyens. Au contraire, il tiendra à ne pas la perdre ni à la teinter de négativité. Il deviendra plus collaboratif dans le quotidien.

Ceci est une mesure préventive extraordinaire.

2) Établir des limites claires

Les enfants s’épanouissent quand ils vivent au sein d’une structure stable et d’un cadre bien déterminé. Cela ne veut pas dire qu’il faut imposer une centaine de règles, ni être “le parent méchant et strict”.

Au contraire, cela veut dire que les règles sont tellement simples et les conséquences prévisibles, que vous n’avez besoin d’être ni méchant ni stricte.

En pédagogie positive, il y a deux clés essentielles: la conséquence et la consistance.

Les enfants doivent connaître préalablement les conséquences de leurs actions. Ils doivent savoir que (par exemple) : s’ils laissent traîner leurs vêtements par terre en semaine, c’est à eux de faire la lessive de toute la famille le dimanche.

S’ils ne nettoient pas leurs assiettes après mangé, c’est à eux de vider la machine a vaisselle. S’ils se bagarrent violemment, ils doivent faire 1 heure d’une activité paisible et calme.discipline positive enfant

Remarquez que toutes ces conséquences ne sont pas des “punitions”, ce sont des règles qui apprendront à vos enfants à prendre la responsabilité de leurs actions, en connaissant déjà les conséquences.

La conséquence doit également être consistante avec l’action.

S’ils ont abîmé les fleurs dans le jardin, la conséquence ne doit pas être de nettoyer la cuisine ou de balader le chien. Ce serait plutôt d’en planter d’autres, ou de les arroser tous les jours pendant une semaine. La conséquence doit être directement liée à l’action, pour que leur cerveau fasse le lien entre les deux, et apprenne à faire le bon choix dans le futur.

3) Reconnaissance et écoute

S’il se met à crier, taper, pleurer… ce n’est pas pour vous embêter. C’est important de lui montrer votre bonne foi, et votre disposition à le comprendre avant de le contraindre.

C’est une règle que j’applique toujours dans ma vie : comprendre avant d’être compris.

Au lieu de lui crier d’arrêter, montrez-lui que vous reconnaissez ses sentiments et comprenez qu’il agisse comme il le fait. Cela ne sert à rien de lui crier “Tu es insupportable ! T’es un râleur ! T’es gâté !”

Le message que cela lui envoi est que vous n’acceptez pas et ne reconnaissez pas ses sentiments, et qu’il représente un dérangement pour vous.

Le message qu’il faut plutôt lui transmettre, c’est que, quoiqu’il arrive, vous êtes à l’écoute, les bras ouverts, et patients. Vous comprenez sa perspective, et n’ignorez pas ses sentiments.

“Je sais que tu as encore envie de jouer, c’est triste de devoir arrêter, toi qui adores jouer ! Ca te fait de la peine ? Tiens, j’ai une idée : on essaie de fermer les yeux et continuer le jeu dans notre imagination jusqu’à s’endormir ? Et quand tu ouvriras les yeux au réveil, ce sera un nouveau jour et tu pourras encore jouer !”

La gestion des émotions est un sujet vaste et riche. En complément de cet article, vous pouvez lire notre guide complet pour gérer et comprendre un enfant turbulent

4) Encourager a réparer

Quand un enfant fait une bêtise, il s’en rend compte très vite à travers les réactions et conséquences qui s’en suivent. Si son petit frère se met à pleurer, il sait qu’il lui a fait du mal. Si son verre est cassé et éparpillé par terre, il sait que ce n’est pas une bonne nouvelle pour maman !

Qu’il aie fait ça exprès ou pas, par colère ou avec joie, il sait que ce n’est pas acceptable.

Il aura alors 2 réactions possibles :

  • Craindre et fuir la punition
  • Ou chercher à réparer sa bêtise

L’idéal serait cette dernière option.

Laissez-lui d’abord le temps de prendre conscience de ses actions. Une fois les émotions intenses passées, il sera plus disposé à vous écouter. Au fond, aucun enfant ne veut se sentir coupable ou mauvais. Ils cherchent à vous satisfaire et ne veulent pas perdre ce rapport positif entre vous.

Alors accompagnez-les dans ce processus. “Ton frère était vraiment triste quand tu l’as tape. Je sais que tu n’aimes pas le voir pleurer. Tu crois qu’on peut faire quelque chose pour le consoler ? Qu’est-ce qui lui ferait plaisir à ton avis ?”

S’il est encore trop émotif pour vouloir réparer son erreur, laissez-lui du temps. Ne le forcez pas à s’excuser, et surtout ne l’humiliez pas pour son erreur. “Je sais que tu aimes beaucoup ton frère. Tu es en colère aussi, et ça peut être frustrant pour vous deux. Une fois la colère passée, j’ai confiance que tu sauras te réconcilier avec lui.”

5) Nourrir d’empathie

Ce 5 ème ingrédient est le plus précieux. Les avantages de l’empathie sont incalculables. Savoir que ses parents vivent ses émotions avec lui main dans la main, cœur sur le cœur, font de l’enfant un enfant heureux et auto-discipliné.

L’empathie prévient et empêche plusieurs émotions de surgir comme : la solitude et l’isolation, la méfiance vis-à-vis des parents, la jalousie et la rivalité entre frères et sœurs, le besoin d’attention, la perte de confiance, etc.

Votre empathie lui fera sentir qu’aucune de ces émotions négatives n’est nécessaire parce qu’il possède déjà la chose la plus précieuse au monde : un parent qui le nourrit d’amour.

Cela vous semble-t-il faisable ? Qu’allez-vous faire de nouveau suite à cet article ?

Avant de vous quitter, j’aimerais vous faire profiter d’un cadeau : les méditations guidées d’Oscar et le grimoire, pour développer la confiance, l’estime et le bien-être des enfants, en quelques minutes par jour.

C’est gratuit, mais ne prenez pas ces exercices à la légère. Qui sait ? Ils pourraient peut-être améliorer la vie de votre enfant …

Mots-clés associés à l’article : discipline positive – éducation positive – discipliner un enfant sans punition – faut-il utiliser la fessé

 

0 commentaires